Lorsque les vacances d’été approchent, nombreux sont les Français à s’élancer sur les routes, parfois à la dernière minute, sans prêter attention aux règles élémentaires du Code de la route. Pourtant, certains détails négligés peuvent coûter cher, tant sur le plan financier que sécuritaire.

Chaque été, des millions d’automobilistes choisissent la voiture pour rejoindre leur lieu de villégiature. Mais cette liberté de mouvement s’accompagne de devoirs, et notamment du respect strict des règles de circulation, souvent oubliées dans l’excitation du départ. L’une des erreurs les plus fréquentes concerne le chargement des bagages, qui n’est pas laissé à la libre appréciation des conducteurs. En effet, selon l’article R.312-19 du Code de la route, le transport de charges doit être effectué avec toutes les précautions nécessaires afin d’éviter tout danger ou dommage.

Coffres mal rangés : amendes à la clé

Un coffre mal organisé ou des objets posés à la hâte sur la plage arrière ne relèvent pas simplement de la négligence : ils peuvent faire l’objet de sanctions financières immédiates. En cas de chargement non sécurisé – par exemple, un bagage non arrimé susceptible de se transformer en projectile lors d’un freinage – une amende forfaitaire de 68 euros peut être infligée. Pire encore, si le chargement dépasse de plus de trois mètres l’arrière du véhicule ou de la remorque, l’automobiliste encourt une contravention de 135 euros.

Des sandales qui peuvent coûter cher

Au-delà du coffre, c’est aussi la tenue vestimentaire du conducteur qui est scrutée par les forces de l’ordre. En été, conduire en tongs, sandales, ou claquettes est courant… et risqué. L’article R412-6 du Code de la route précise que tout conducteur doit être en capacité d’exécuter sans délai l’ensemble des manœuvres nécessaires. Si le port de tongs n’est pas explicitement interdit, un agent peut tout à fait estimer qu’il gêne la conduite et dresser une amende de 35 euros, ramenée à 22 euros si le paiement est immédiat.

En Espagne, l’addition est plus salée

Les vacanciers désireux de franchir la frontière doivent se montrer d’autant plus vigilants. En Espagne, la réglementation est plus stricte : la conduite en sandales ou claquettes est verbalisée de manière systématique, et l’amende peut atteindre 200 euros. Ce détail, jugé anodin en France, est pris très au sérieux chez nos voisins ibériques.

L’assurance peut refuser l’indemnisation

Conduire mal chaussé ne met pas uniquement en péril la sécurité immédiate. En cas d’accident, les conséquences peuvent être bien plus lourdes. Certaines compagnies d’assurance refusent d’indemniser un conducteur estimé en faute, si elles jugent que ses choix vestimentaires – par exemple des claquettes – ont contribué au sinistre. Une double peine qui pourrait s’avérer dramatique, notamment si des tiers sont impliqués dans l’accident.

Torse nu au volant : toléré, mais risqué

L’autre travers estival concerne la tenue de plage au volant, notamment la conduite torse nu ou en maillot. Bien qu’aucun texte national ne l’interdise formellement, certains arrêtés municipaux, notamment dans des zones balnéaires, sanctionnent cette pratique. De plus, en cas d’accident, la peau exposée devient extrêmement vulnérable, augmentant les risques de brûlures ou d’écorchures graves.

Se renseigner avant de partir

Le meilleur moyen d’éviter les mauvaises surprises reste de bien se documenter sur la législation locale. Ce qui est toléré dans une commune peut être interdit dans une autre, et les contrôles sont parfois renforcés en période de forte affluence. Il est donc conseillé aux automobilistes d’adopter une tenue adaptée, de sécuriser rigoureusement leurs bagages, et de faire preuve d’une vigilance accrue, même en vacances.