Judith Godrèche a « l’impression d’être radioactive » depuis ses prises de parole
Il y a plus d’un an, Judith Godrèche brisait le silence en accusant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon de viol durant son adolescence.
Depuis cette révélation, l’actrice et réalisatrice française a rencontré un silence radio de la part de l’industrie cinématographique. Invitée récemment sur le plateau de « Face Cam » de l’émission C ce soir, elle a exprimé ses difficultés à retrouver des rôles depuis ses déclarations, se sentant marginalisée et perçue comme « radioactive » dans le milieu.
Une Carrière en Standby
Depuis ses accusations contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon, Judith Godrèche constate un net ralentissement de sa carrière. Malgré l’intérêt potentiel de jeunes réalisateurs, elle se sent écartée, ses prises de parole semblant désormais primer sur son talent reconnu d’actrice. Ce sentiment de mise à l’écart a été explicitement partagé lors de son intervention dans l’émission « C ce soir », où elle révèle combien le secteur du cinéma peut être impitoyable pour ceux qui osent briser le silence.
Répercussions d’une Dénonciation
Judith ressent que son acte de dénonciation la définit désormais aux yeux de l’industrie, une réalité amère pour celle qui a été une figure emblématique du cinéma français. Elle questionne la perception que le milieu peut avoir de ses intentions, se demandant si elle est vue comme une menace plutôt qu’une victime ou une militante pour la justice.
Le Dilemme de la Parole Libérée
Face à une industrie qui semble la rejeter, Judith Godrèche envisage une réaction similaire à celle d’Adèle Haenel: quitter un milieu qui ne l’accueille plus. Cette réflexion soulève un point crucial sur le coût personnel et professionnel de la dénonciation des abus dans le cinéma.
Malgré les difficultés, Judith Godrèche continue de travailler sur ses projets de réalisation, dont une adaptation de « Mémoire de fille » d’Annie Ernaux. Toutefois, elle craint de perdre les financements nécessaires, ce qui mettrait en péril son moyen d’expression et sa subsistance. Cette situation illustre les défis auxquels font face les personnalités publiques qui luttent contre les abus systémiques dans les industries créatives.