« J’ai failli rentrer dans un arrêt où deux personnes attendaient » : en pleine circulation, le volant du bus se décroche entre les mains du conducteur
Le samedi 15 mars, un événement pour le moins inhabituel a secoué la routine matinale à Pavillons-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Un incident technique surprenant s’est produit sur la ligne 105 de la RATP, impliquant un bus dont le volant s’est littéralement détaché alors que le véhicule était en mouvement, mettant en péril la sécurité des passagers et des passants.
Détachement du volant en pleine circulation
Le conducteur du bus, en service depuis seize ans à la RATP, a vécu des moments de panique lorsque le volant s’est décroché entre ses mains. « Le bus continuait tout droit, et j’ai dû agir rapidement pour éviter de percuter un arrêt de bus où des gens attendaient, » a-t-il rapporté au Parisien. Cet acte de bravoure a évité ce qui aurait pu se transformer en une tragédie certaine.
Réactions et investigations en cours
Suite à cet incident, une alerte a été immédiatement envoyée à la RATP, déclenchant une série d’investigations internes pour élucider les causes de ce dysfonctionnement grave. « Nous avons reçu un signalement concernant un problème au niveau du volant. Une expertise est en cours, et nous avons déjà procédé à l’audition du conducteur, » ont précisé les responsables de la RATP. Par ailleurs, tous les bus du même modèle ont été inspectés, et, selon les premiers retours, aucun défaut similaire n’a été observé.
Inquiétudes et déclarations du personnel
Le conducteur exprime sa perplexité et son inquiétude face à cet incident inédit : « C’est incompréhensible que ce problème n’ait pas été détecté lors du contrôle technique, » s’alarme-t-il. Ahmed Berrahal, un collègue syndiqué et élu CGT, souligne une réduction drastique du personnel de maintenance, passant de 2 200 à seulement 750 techniciens en cinq ans, une baisse attribuée à l’ouverture à la concurrence annoncée par les autorités. « Moins de maintenanciers signifie plus de risques, » critique-t-il, mettant en lumière les défis posés par la maintenance de la flotte de 4 700 bus répartis sur 21 dépôts.
Cette situation alarmante a suscité des réactions vives, notamment sur les réseaux sociaux où les usagers et le personnel expriment leur frustration et leur inquiétude quant à la sécurité des transports publics. L’incident soulève des questions cruciales sur l’efficacité des procédures de maintenance et la gestion des ressources humaines au sein de la RATP, dans un contexte où la sécurité des passagers devrait être la priorité absolue.
