Gérard Miller sorti de garde à vue, il se dirige tout droit vers une mise en examen et les charges sont très lourdes
L’affaire Gérard Miller franchit un nouveau cap judiciaire. Le psychanalyste, figure médiatique connue pour ses prises de position publiques et sa présence régulière dans les médias, a été présenté devant un juge ce jeudi 2 octobre.
Il fait désormais l’objet d’une mise en examen pour plusieurs viols et agressions sexuelles présumés, dont certains sur mineures. En février 2024, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire à la suite de signalements émanant de plusieurs femmes. Celles-ci affirmaient avoir subi des agressions sexuelles ou des viols entre 1995 et 2005. Les révélations de la presse, notamment Elle et Mediapart, ont encouragé de nouvelles victimes présumées à témoigner. Certaines décrivent des actes survenus lors de séances d’hypnose, dans un contexte professionnel ou lors de soirées privées.
Des accusations lourdes et persistantes
Au total, plus d’une cinquantaine de femmes ont mis en cause Gérard Miller, évoquant des gestes déplacés, des pressions psychologiques ou des rapports imposés. D’après le parquet, les victimes présumées étaient âgées de 14 à 25 ans au moment des faits. Les témoignages font état de pratiques sexuelles présentées comme des « expériences », mais qui auraient été imposées dans un rapport de domination.
La défense de Gérard Miller
Face aux accusations, Gérard Miller a toujours nié les faits de viol. Sur les réseaux sociaux, il a soutenu que les séances d’hypnose n’avaient rien de coercitif et relevaient de simples « tests élémentaires ». En février, sur BFMTV, il avait toutefois reconnu avoir eu des relations « inégalitaires », liées à son statut de thérapeute, mais a affirmé avoir systématiquement obtenu le consentement de ses partenaires.
Sept mises en examen pour viols et agressions sexuelles
Le parquet de Paris a finalement requis, ce 2 octobre, sa mise en examen pour sept faits de viols et agressions sexuelles commis entre 2000 et 2020. Selon les réquisitions, il s’agit précisément de :
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quatre viols sur mineures,
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un viol sur une femme majeure,
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deux agressions sexuelles sur une mineure et une femme majeure.
Un procès à forte résonance médiatique
Cette affaire, par son ampleur et la notoriété de l’accusé, suscite une attention considérable. Elle s’inscrit dans la lignée des révélations #MeToo en France, où la libération de la parole des victimes a mis en cause plusieurs personnalités publiques. Le procès à venir devrait raviver les débats autour de la responsabilité des figures médiatiques, du consentement et des abus de position d’autorité.