Depuis janvier 2024, Rachida Dati, ministre de la Culture, fait face à des suspicions de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) concernant une omission potentielle dans ses déclarations de patrimoine.

Ce point de discorde repose sur l’obligation de déclarer tous les biens d’une valeur significative, incluant les bijoux de luxe dont la valeur individuelle dépasse 10 000 euros, conformément au guide du déclarant publié sur le site de la HATVP.

Soupçons de non-déclaration

Rachida Dati, positionnée huitième dans l’ordre protocolaire du gouvernement et candidate à la mairie de Paris pour 2026, aurait sous-déclaré son patrimoine. En juin 2024, elle avait déclaré posséder 5,6 millions d’euros, incluant des biens immobiliers, des comptes bancaires, et divers placements. Cependant, une collection de bijoux de haute valeur aurait été omise dans cette déclaration.

Détails de la collection omise

La collection en question inclurait des montres Chopard et des pièces de Cartier, parmi d’autres joyaux de grandes maisons, évaluée à environ 420 000 euros. Ces bijoux, offerts entre 2017 et 2023 par Henri Proglio, ex-PDG de Veolia et EDF, et ancien compagnon de Dati, n’auraient pas été mentionnés. Avec les pièces de moindre valeur ajoutées, la valeur totale de la collection pourrait atteindre plus de 500 000 euros.

Contexte et implications légales

Ce n’est pas un cas isolé dans le gouvernement français, rappelant l’affaire d’Alain Griset en 2021, condamné pour avoir omis de déclarer un patrimoine substantiel. Les avocats de Dati, tout en rejetant les accusations, critiquent le timing de ces révélations, le jugeant suspect, surtout en concurrence avec l’ouverture d’un Conseil de Paris.

Parallèlement, une information judiciaire visant Dati est en cours, où le parquet national financier (PNF) a requis en novembre qu’elle soit jugée pour corruption et trafic d’influence en relation avec Carlos Ghosn, ancien dirigeant de Renault-Nissan. Dati aurait perçu 900 000 euros d’honoraires en tant qu’avocate, tout en étant députée européenne entre 2010 et 2012.