Yann-Alrick Mortreuil, danseur émérite de « Danse avec les stars » sur TF1, a dû affronter bien plus que les défis de la piste de danse pour atteindre la renommée.

Né avec une surdité progressive, il a surmonté cet obstacle majeur pour devenir une figure marquante de l’émission. Dès son jeune âge, les signes étaient là, mais ce n’est qu’après des tests révélant une perte auditive significative que le chemin vers un appareillage adéquat a commencé. La suite de son parcours est un témoignage de résilience face aux adversités.

Défis initiaux et prise de conscience

Yann-Alrick a commencé à ressentir les impacts de sa surdité dès l’enfance, initialement diagnostiquée à environ 40% de perte auditive, une condition qui s’est aggravée avec le temps, atteignant jusqu’à 80% de déficience. Cette situation a été source de nombreux défis, notamment lorsqu’il s’est retrouvé confronté au harcèlement scolaire. Les appareils auditifs, moins acceptés socialement que les lunettes à l’époque, lui ont valu des moqueries et une incompréhension cruelle, rendant la communication extrêmement difficile et souvent douloureuse.

Harcèlement et répercussions émotionnelles

L’isolement et le harcèlement ont marqué profondément Yann-Alrick, au point de le pousser vers des pensées suicidaires durant les moments les plus sombres. Il raconte la solitude accablante et les dépressions qui ont jalonné son parcours, exacerbées par un environnement qui le rejetait non seulement pour sa surdité mais aussi pour sa passion pour la danse. La brutalité du harcèlement scolaire a atteint son paroxysme lorsqu’il a été physiquement agressé pour ces raisons.

Renaissance grâce à la danse et à l’appareillage

Le tournant pour Yann-Alrick est survenu avec l’adoption de prothèses auditives qui lui ont permis de renouer avec le monde extérieur et de reconquérir une vie sociale. Cet appareillage a littéralement sauvé sa vie, en lui offrant les moyens de communiquer efficacement et de s’extraire de l’isolement. Grâce à sa détermination et à son talent, il a réussi à surmonter les réticences initiales de certaines écoles de danse à l’engager à cause de son handicap, et a finalement trouvé sa place en tant que professeur de danse sous le statut de travailleur handicapé.