Attendue comme l’un des grands événements médiatiques de la rentrée, l’arrivée de Léa Salamé au 20 heures de France 2 n’a pas, pour l’instant, créé la rupture espérée. Après deux soirées consécutives, l’audience de la journaliste s’affiche en baisse, suscitant de premières réactions contrastées du côté des téléspectateurs.

Ce lundi 1er septembre, Léa Salamé a succédé à Anne-Sophie Lapix aux commandes du JT de 20 heures. Pour sa première édition, elle a attiré 4,02 et 3,74 millions de téléspectateurs, soit une part de marché oscillant entre 18,9 % et 21,1 %. Un score jugé honorable, mais globalement dans la lignée de sa prédécesseure, qui rassemblait déjà près de 3,7 millions de fidèles à la rentrée précédente.

Des sujets d’actualité variés mais un recul rapide

Le lendemain, l’édition du 2 septembre proposait une large palette de sujets : une attaque au couteau à Marseille, une tornade exceptionnelle dans le Morbihan, un reportage sur le trafic d’ordonnances lié aux médicaments anti-obésité, et un dossier sur la délinquance des mineurs. Le JT s’est conclu par une interview du président du Sénat, Gérard Larcher. Pourtant, l’audience a baissé à 3,68 millions de téléspectateurs dans la première partie, puis 3,61 millions sur l’ensemble du journal, soit seulement 19 % de part de marché.

Une concurrence rude avec TF1

Face à Léa Salamé, Gilles Bouleau a largement dominé la soirée avec 5,46 millions de téléspectateurs sur TF1. Cet écart significatif souligne la difficulté pour France 2 de s’imposer dans cette tranche horaire stratégique, où chaque point d’audience pèse lourd dans la bataille des chaînes.

Une réception mitigée du public

En l’espace de 24 heures, Léa Salamé a déjà perdu plus de 300.000 téléspectateurs, un recul que certains observateurs jugent préoccupant. Sur les réseaux sociaux, les commentaires oscillent entre scepticisme et critiques sévères. « Énorme bide en vue », lâche un internaute, quand d’autres relativisent en rappelant l’effet de curiosité propre à une première émission. Pour une partie du public, la baisse serait moins liée au contenu qu’au rejet de la personnalité de la nouvelle présentatrice.

Un test d’endurance pour France 2

Il faudra encore plusieurs semaines pour mesurer la véritable capacité de Léa Salamé à fidéliser son audience. La chaîne mise sur son style incisif et sa notoriété, mais devra composer avec un public exigeant et une concurrence implacable. La rentrée télévisée s’annonce donc cruciale pour la journaliste de 45 ans, qui joue une part importante de sa crédibilité médiatique dans ce défi.