Les fans de jeux télévisés s’apprêtent à vivre un tournant majeur sur France Télévisions. Entre départs emblématiques, bouleversements d’horaires et réductions budgétaires, des émissions cultes comme « Fort Boyard » et « Slam » entrent dans une nouvelle ère, marquant la fin d’un chapitre et l’ouverture d’un autre, plus incertain.

Ce week-end, un vent de nostalgie a soufflé sur les plateaux de France Télévisions. Olivier Minne, figure emblématique du jeu culte Fort Boyard, a officiellement fait ses adieux à l’émission. Après plus de deux décennies passées à arpenter les couloirs du célèbre fort en Charente-Maritime, l’animateur a livré un discours émouvant à l’antenne, marquant la fin d’une aventure télévisuelle exceptionnelle.

Le passage de témoin a commencé doucement avec un dernier numéro de l’émission « Tout le monde a son mot à dire », qu’il a co-animée aux côtés de Sidonie Bonnec. Un moment fort en émotions, avant de tirer définitivement sa révérence le week-end prochain, lors de sa dernière participation à Fort Boyard.

« Slam » déprogrammé le week-end : un choix économique

Du côté de « Slam », autre pilier du divertissement quotidien sur France 3, le choc est d’une autre nature. À compter du 6 septembre 2025, l’émission animée par Théo Curin ne sera plus diffusée les week-ends, alors qu’elle occupait jusqu’à présent une place quotidienne dans la grille.

Ce changement radical n’a rien à voir avec les performances de l’animateur ni avec une baisse d’audience. C’est une décision budgétaire. Simone Harari Baulieu, productrice de l’émission, a déclaré à Télé-Loisirs : « C’est pour des raisons d’économie. Il y aura deux émissions en moins par semaine pour Slam et cinq de moins pour Questions pour un champion. »

Des ajustements imposés par France Télévisions

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas la production qui est à l’origine de cette décision. Elle a été imposée par France Télévisions, en pleine période de restrictions budgétaires. La chaîne publique revoit sa grille pour réduire les coûts, même au prix de sacrifices sur des programmes populaires.

« Nous aurions aimé que cela continue, mais nous comprenons que France Télévisions soit dans une situation de restriction budgétaire et d’efforts demandés à tous », a confié Simone Harari Baulieu. Un discours lucide, teinté d’une pointe de résignation.

Un nouveau créneau stratégique à 18 heures

Autre changement de taille : « Slam » change d’horaire. L’émission, initialement programmée à 17h20, sera désormais diffusée à 18h en semaine. Une plage horaire plus concurrentielle, où le public est différent, et la bataille d’audience plus rude.

Pour la production, ce décalage horaire est à la fois un défi et une marque de confiance. « C’est beaucoup plus difficile, mais c’est une marque de confiance en Slam très importante de la part de France Télévisions », a estimé la productrice.

Un avenir incertain mais une fidélité intacte

Avec ces bouleversements, c’est toute une routine qui se modifie pour les téléspectateurs fidèles. Le départ d’Olivier Minne et la réorganisation de la diffusion de Slam symbolisent un tournant dans la politique des chaînes publiques, contraintes de faire des choix stratégiques sans pour autant sacrifier la qualité.