Stéphane Plaza : sa condamnation lui a coûté très cher, M6 pas loin de lui mettre un couteau dans le dos
Il fut l’animateur vedette de M6, le visage populaire de l’immobilier à la télévision française. Aujourd’hui, Stéphane Plaza fait face à une dégringolade aussi médiatique que financière. Entre une condamnation judiciaire, une rupture d’image et une perte de vitesse de son réseau d’agences, la machine Plaza semble enrayée.
Le 18 février 2025, la carrière de Stéphane Plaza bascule brutalement. Condamné à un an de prison avec sursis pour violences sur une ancienne compagne, il devient l’objet d’une controverse publique majeure. Bien qu’il ait fait appel de cette décision, M6, la chaîne qui l’a porté au sommet, a choisi de le déprogrammer. Les émissions emblématiques comme “Recherche appartement ou maison”, “Maison à vendre” ou “Chasseurs d’appart” disparaissent de l’antenne.
Le message est clair : la chaîne prend ses distances. Derrière les projecteurs, M6 est aussi co-actionnaire du réseau immobilier portant son nom, Plaza Immobilier. Et c’est là que la chute se fait encore plus sensible.
Un réseau immobilier en pleine déconfiture
En 2024, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le réseau Plaza Immobilier, autrefois florissant, accuse une baisse de 25 % de chiffre d’affaires, tombant à 16 millions d’euros. Le nombre de franchisés a fondu, passant de 670 à 584 en une seule année. Quant au bénéfice net, il a été divisé par trois, chutant à 3 millions d’euros.
Dans son rapport annuel, le groupe ne fait pas de mystère : l’affaire judiciaire de Stéphane Plaza est directement pointée comme l’un des facteurs principaux de cette baisse de régime. Des agences refusent de renouveler leur contrat, d’autres renoncent à entrer dans le réseau. Le nom Plaza, autrefois perçu comme un gage de dynamisme, est désormais perçu par certains comme un fardeau.
Un rebranding discret mais révélateur
Pour sauver ce qui peut l’être, une nouvelle marque a été lancée : “Sixième Avenue”. Cette enseigne alternative permet aux agences existantes de s’émanciper de l’étiquette Plaza, tout en restant au sein du réseau. Une stratégie de rebranding qui vise à préserver les actifs sans cautionner l’image entachée de son fondateur.
Dans le même temps, M6 Créations a pris la tête du comité de surveillance du groupe, remplaçant SP Holding, structure contrôlée par Plaza. Autre signe fort : la maison mère a changé de nom, devenant SPF Franchise, un acronyme plus neutre, qui gomme toute référence directe à la personnalité médiatique.
Des franchisés en colère, des tensions en interne
Le malaise ne se limite pas aux chiffres. Plusieurs franchisés sortants réclament des indemnités, dénonçant une perte de valeur de leur enseigne depuis l’éclatement de l’affaire judiciaire. Certains évoquent un manque de soutien ou une mauvaise anticipation de la crise d’image. La fracture est donc à la fois commerciale et humaine.
M6, jusque-là partenaire discret mais influent, semble désormais vouloir prendre le contrôle du navire. Une manière d’assurer la continuité tout en balisant l’éloignement progressif de Stéphane Plaza.
Un retour discret, et des projets insolites
Privé de ses émissions et affaibli sur le plan entrepreneurial, Stéphane Plaza n’abandonne pas pour autant le terrain. Il continue de sillonner ses agences, animant des masterclass pour motiver les troupes, et tente de maintenir un lien avec les franchisés restants.
Plus surprenant encore, il s’est récemment tourné vers une discipline inattendue : le cyclisme artistique. Ce nouveau défi personnel, qu’il espère concrétiser lors d’une prochaine compétition, semble marquer une tentative de renaissance médiatique par d’autres biais. Loin de la télévision et du business, mais toujours sous les projecteurs.