Alors que le premier anniversaire de la mort d’Alain Delon approche, ses enfants demeurent au cœur d’une tempête familiale exposée au regard du public. Dans un message sobre, Anthony Delon a pris la parole pour calmer les esprits, prenant ses distances avec le conflit qui l’oppose à sa sœur Anouchka.

Le 18 août 2024, Alain Delon s’éteignait à l’âge de 88 ans dans sa propriété de Douchy, laissant derrière lui trois enfants liés autant par le sang que par des tensions douloureuses. Très affaibli depuis un AVC survenu en 2019, l’acteur avait vécu ses derniers mois dans une atmosphère tendue, spectateur impuissant d’un déchirement familial devenu public.

Le conflit s’était cristallisé autour de tests cognitifs relatifs à un éventuel état de démence, que sa fille Anouchka aurait omis de partager. Anthony, son frère aîné, avait alors choisi une méthode radicale : enregistrer une conversation privée entre leur père et Anouchka et la diffuser sur les réseaux sociaux, déclenchant une onde de choc médiatique.

Une plainte, un double deuil, et le silence d’Anouchka

En réaction à cette divulgation, Anouchka Delon avait porté plainte contre ses deux frères pour atteinte à la vie privée, marquant une rupture définitive. Ce n’est qu’en mai dernier qu’elle avait accepté de revenir sur cette fracture familiale, livrant un témoignage empreint de tristesse. “J’ai le sentiment d’avoir perdu ma famille, pas juste un père”, avait-elle déclaré. Pour elle, la mort d’Alain Delon a été doublée d’un effondrement fraternel, vécu comme une perte irréparable.

Anthony Delon recentre le débat : sa pièce n’est pas un règlement de comptes

Face aux nombreuses spéculations, Anthony Delon a choisi Instagram pour faire une mise au point. À travers un message clair, il dément toute tentative de transposer ses tensions familiales dans une œuvre artistique. “Ce n’est pas une adaptation de Bastingage, mon dernier roman”, précise-t-il en parlant de sa prochaine pièce de théâtre.

Et d’ajouter : “Ce n’est pas non plus l’histoire de notre famille, ni de ce qui a pu se passer ici cette dernière année. Je pense que ça, ça n’intéresse plus personne.” Une phrase qui sonne comme une volonté de tourner la page, ou du moins de cesser d’exposer les blessures au grand jour, à l’approche d’une date qu’il qualifie de “fatidique”.

Une fiction pure, un message de paix

L’acteur et écrivain insiste : sa pièce en cours d’écriture est “une pure fiction”. Il indique qu’une première version devrait être achevée fin août, sans en dévoiler davantage. Mais dans cette volonté affichée de séparer la création de la réalité, Anthony Delon semble aussi désamorcer toute velléité de polémique, renvoyant la presse et les réseaux sociaux à leur propre curiosité.

“Il faut rester silencieux”, répète-t-il presque comme un mantra. Un silence choisi, en contraste total avec l’exposition brutale des mois précédents. Derrière cette posture, on perçoit peut-être un effort de reconstruction, un appel discret à l’apaisement, même si les blessures, elles, ne disparaîtront pas avec les mots.