15 49.0138 8.38624 1 1 10000 1 https://fr.housetherapie.com 300
Publicité:
Publicité:

« PS collabo », « Faure dégage »… Les socialistes hués et pris à partie au début de la manifestation du 2 octobre à Paris

Publicité:

La journée de mobilisation du 2 octobre a été marquée par des tensions inattendues pour le Parti socialiste.

Olivier Faure, son premier secrétaire, et Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée, ont été pris à partie par des manifestants hostiles, révélant le malaise persistant de leur formation dans une gauche en recomposition.

Dès leur arrivée dans le cortège parisien, Olivier Faure et Boris Vallaud ont été accueillis par des slogans virulents : « PS collabo », « Faure dégage », « Retourne lécher les pieds de Sébastien Lecornu ». La scène a dégénéré lorsqu’un homme a tenté de gifler Olivier Faure, avant d’être intercepté par le service de sécurité. Constatant l’hostilité, le premier secrétaire du PS a finalement quitté la manifestation, escorté par ses gardes du corps.

Une présence contestée dans la rue

Publicité:

Pour certains manifestants, la présence du Parti socialiste suscite une méfiance nourrie par les années de gouvernement sous François Hollande, encore associées à des réformes impopulaires. Le PS peine à convaincre qu’il constitue une véritable force d’opposition face au gouvernement actuel, en particulier au moment où il affiche sa volonté de dialoguer avec Sébastien Lecornu sur le budget 2026.

Une mobilisation en net recul

Au-delà de ces incidents, la journée a été marquée par une baisse significative de la mobilisation. La police a comptabilisé 24.000 manifestants à Paris, contre 55.000 le 18 septembre, tandis qu’en province 85.000 participants étaient recensés à midi, loin des 200.000 de la première journée. Olivier Faure a relativisé cette chute, jugeant « logique » que la participation baisse car « les grévistes perdent une journée de salaire ».

Entre dialogue et menace de censure

Malgré les critiques venues de la rue, Olivier Faure tente de maintenir une ligne politique équilibrée. Le PS sera reçu à Matignon vendredi matin. Le premier secrétaire affirme vouloir « donner sa chance » au chef du gouvernement, tout en rappelant que les propositions de Lecornu sont « très en deçà » des attentes socialistes. Lundi, il a même brandi la menace d’une motion de censure si le budget n’était pas corrigé.

Publicité:

Une position décisive pour le PS

Avec un groupe parlementaire charnière, le Parti socialiste se retrouve en position de bascule dans l’Assemblée nationale. Il peut contribuer à sauver le gouvernement ou précipiter sa chute. Mais les scènes de ce 2 octobre rappellent que, dans la rue comme dans l’opinion, la gauche traditionnelle reste fragilisée, tiraillée entre alliances stratégiques et rejet populaire.

Publicité:

Merci pour le partage!