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« Pendant 35 ans au théâtre, j’ai joué essentiellement des rôles masculins » : Juliette Plumecocq-Mech (À l’instinct) se confie sur son parcours

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Entre mystères, rituels et blessures intimes, la série policière “À l’instinct” revient avec un épisode inédit, emmené par le tandem inédit formé par Christopher Bayemi et Juliette Plumecocq-Mech.

L’occasion pour cette dernière de se confier sur son personnage, Oriane Girard, et sur la fragilité qu’elle incarne avec intensité. Oriane Girard n’est pas une enquêtrice comme les autres : c’est une femme de principes, à la tête d’un service qu’elle a elle-même conçu au sein de la DZPJ de Lyon. Ce département, dédié aux affaires complexes et mystérieuses liées à des rituels, s’inscrit dans une approche rationnelle et minutieuse, qui colle parfaitement à la personnalité de la commandante. Son ambition initiale était claire : diriger seule. Mais c’était sans compter sur l’arrivée du commandant Téva Royer, un coéquipier aussi atypique qu’intuitif.

Deux âmes blessées qui s’apprivoisent

Loin des classiques du duo flics-antagonistes, Oriane et Téva se découvrent des blessures communes et une rigueur partagée. Chacun à sa manière a connu la perte, l’échec ou la solitude, et leur relation professionnelle devient peu à peu un miroir de leurs trajectoires personnelles. Pour Juliette Plumecocq-Mech, cette alchimie repose sur une reconstruction mutuelle : Oriane retrouve peu à peu une part de tendresse qu’elle croyait disparue, pendant que Téva puise dans cette collaboration une nouvelle forme de stabilité.

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Une maladresse qui touche par sa sincérité

Juliette Plumecocq-Mech s’identifie pleinement à cette Oriane gauche mais entière, à la fois rigide et pleine de bonne volonté. Cette facette du personnage, maladroite dans les relations humaines, la comédienne l’assume avec émotion. Pour elle, il y a une profonde beauté dans cette hésitation à aller vers l’autre, dans cette vulnérabilité désarmée. Elle évoque même un parallèle personnel : « Je fais partie de ces gens maladroits dans les relations humaines », confie-t-elle, souriante.

Une immersion entre hypnose et vaudou

Les intrigues de la série flirtent avec des thématiques rares à la télévision française, comme l’hypnose ou le vaudou, traitées avec un réalisme déroutant. Pour le premier épisode, Juliette admet avoir eu du mal à ne pas sombrer dans le sommeil lors des scènes de transe, tant l’expérience fut immersive. Quant à l’épisode centré sur le vaudou, l’équipe s’est entourée d’experts et de consultants, allant jusqu’à effrayer certains figurants qui ont préféré quitter le plateau. Le tournage a même été marqué par un départ de feu dans les décors lors d’une scène de cérémonie, accentuant l’étrangeté de l’ambiance.

Du théâtre à l’écran : une transition longue et exigeante

Avant d’être visage connu du petit écran, Juliette Plumecocq-Mech a arpenté les scènes du monde entier pendant plus de trois décennies. Des tournées marathons, jusqu’à 150 représentations par spectacle, lui ont permis d’enrichir son jeu d’une profondeur singulière. Ce n’est qu’en ralentissant le rythme qu’elle a pu répondre à l’appel du cinéma et de la télévision. Le film Radiostars en 2012 fut une première porte ouverte, suivie de propositions qu’elle n’avait jusque-là pu honorer faute de disponibilité.

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Des rôles masculins pour déjouer les normes

Sur les planches, elle a souvent été soldat, roi ou chevalier, car le théâtre classique laisse peu de place aux femmes puissantes sans les caricaturer. « J’ai sauvé des princesses, tué des dragons », dit-elle avec humour. Ce détour par les rôles masculins lui a offert une palette d’interprétation immense, bien au-delà des codes traditionnels. Une liberté rare qu’elle chérit encore aujourd’hui.

Multiplier les facettes d’un même personnage

Pour éviter l’écueil de la caricature, Juliette s’attache à complexifier chaque rôle, à injecter de la nuance et de la fantaisie. Elle refuse de réduire ses personnages à une fonction, un genre ou un tempérament unique. Dans À l’instinct, même lorsque Oriane s’agace ou impose sa rigueur, c’est toujours nourri d’un passé douloureux, d’une faille que l’on devine plus qu’on ne l’explique.

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