15 49.0138 8.38624 1 1 10000 1 https://fr.housetherapie.com 300
Publicité:
Publicité:

Patrick Sébastien accuse Nicolas Sarkozy d’avoir tenté de le faire virer quand il était à l’Élysée

Publicité:

Dans une interview radiophonique sans filtre, Patrick Sébastien revient sur une tentative d’éviction politique qu’il impute à Nicolas Sarkozy. Au-delà du clash personnel, c’est un pan méconnu des coulisses du pouvoir qui se dessine, où humour, télévision et influence présidentielle se mêlent dans une ambiance pesante.

L’année 2016 marque un tournant dans l’image publique de Patrick Sébastien. Invité sur le plateau d’ »On n’est pas couché » pour parler de son livre « Le vrai goût des tomates mûres », l’animateur se heurte à un mur d’incompréhension. Le récit autobiographique, dans lequel il évoque une “violence light” vécue durant l’enfance, est brutalement contesté par Yann Moix, chroniqueur à vif, lui-même marqué par un passé similaire. Pour Moix, cette nuance dans la souffrance est inacceptable : « La violence light, ça n’existe pas », tranche-t-il.

Le débat vire rapidement à l’affrontement. Patrick Sébastien encaisse d’abord, puis explose : « Ce mec est malade ! ». L’échange, tendu, presque surréaliste, devient l’un des moments les plus repris de l’émission. Ce face-à-face révèle une chose : derrière l’humoriste populaire se cache un homme à vif, pétri de blessures que le public n’avait pas toujours perçues. Ce clash emblématique restera gravé dans les mémoires comme un révélateur de fêlures plus profondes.

Une désillusion intime après des années de scène

Les années qui suivent ne sont pas tendres avec Patrick Sébastien. Après avoir combattu deux cancers et assisté au lent effacement de sa présence télévisuelle, il livre un regard désabusé sur le monde. À 70 ans, il affirme désormais ne plus rien attendre, et regarde sa trajectoire avec détachement : « Ma vie est presque finie », dit-il sans détour.

L’homme du “Plus grand cabaret du monde” ne cache plus sa lassitude. Il fume, refuse les conseils de prudence, ne célèbre plus ses anniversaires et cite Frédéric Dard comme un mantra existentiel : “Je suis un vieux fœtus blasé”. Le masque du saltimbanque s’effrite peu à peu, laissant place à un homme en retrait, fatigué, parfois amer. Mais dans cette mise à distance, il y a aussi une volonté farouche de liberté. Loin du bruit médiatique, il assume une forme de solitude choisie.

Publicité:

Quand l’humour dérange le pouvoir : l’ombre de Sarkozy

Mais c’est une déclaration bien plus inattendue qui a récemment secoué les ondes : selon Patrick Sébastien, Nicolas Sarkozy aurait tenté d’obtenir son éviction de France Télévisions. L’ancien président, irrité par certains sketches moqueurs — dont un parodique dans lequel l’animateur Montiel le caricaturait en pleine crise de couple — aurait personnellement demandé des comptes à Patrick de Carolis, alors patron de la télévision publique.

« Il m’a appelé pour m’insulter« , affirme Patrick Sébastien au micro d’Éric Dussart, en ajoutant que le contentieux aurait en réalité débuté bien plus tôt, lorsqu’il avait pris position en faveur de Jacques Chirac. Ce soutien politique aurait scellé une rancune durable. Pourtant, malgré cette altercation, les deux hommes finiront par renouer des rapports plus cordiaux. Mais l’amertume demeure : « Il y avait tellement de magouilles derrière… », soupire-t-il.

La frontière floue entre satire et représailles

L’accusation soulève une question plus large : jusqu’où le pouvoir peut-il influer sur le paysage médiatique ? La confession de Sébastien suggère une pression directe, personnelle, exercée au plus haut niveau de l’État. Que ce soit par dépit, par orgueil ou par volonté de contrôle, la satire aurait ici franchi la ligne rouge du pouvoir. Il salue au passage la résistance de Patrick de Carolis, qu’il crédite d’avoir tenu bon face à l’ingérence présidentielle.

Ce témoignage jette une lumière crue sur les coulisses du petit écran, là où les choix éditoriaux peuvent croiser des intérêts politiques discrets. Au-delà du clash personnel, c’est l’équilibre fragile entre liberté d’expression, création satirique et influence politique qui est en jeu. Et Patrick Sébastien, malgré son retrait apparent, vient peut-être de livrer l’un de ses combats les plus révélateurs.

Publicité:

Publicité:

Merci pour le partage!