Un geste irresponsable qui pourrait ruiner une carrière à peine entamée. La combattante russe Anastasia Luchkina se retrouve au cœur d’une tempête médiatique après une vidéo choquante dans laquelle elle fait fumer un orang-outan dans un zoo de Crimée.

La scène, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par Anastasia Luchkina elle-même, a suscité une indignation immédiate. On y voit la jeune combattante de MMA, âgée de 24 ans, tendre sa cigarette électronique à un orang-outan, nommé Dana, qui expire ensuite une bouffée de fumée. Un comportement qualifié d’irresponsable, dangereux et cruel par une majorité d’internautes.

Le torrent de critiques n’a pas tardé à déferler. Les commentaires fusent : « C’est de la maltraitance pure et simple », « Cette femme ne mérite plus de représenter ce sport », « Elle doit être poursuivie ». Certains appellent même à une suspension de sa licence professionnelle. La scène, jugée dégradante pour l’animal et moralement inacceptable, a réveillé la colère des défenseurs de la cause animale.

L’état de santé de l’animal suscite l’inquiétude

Le zoo de Taigan Park, où l’incident s’est déroulé, a confirmé l’ouverture d’une enquête interne. Le personnel vétérinaire s’alarme du comportement de Dana, unique orang-outan recensé sur le territoire de Crimée. L’animal aurait avalé un fragment en plastique de la cigarette électronique, soulevant de possibles complications digestives. Un vétérinaire du parc confie à Izvestia : « Depuis l’incident, son comportement a changé. Il est plus agité, refuse parfois de s’alimenter. »*

Une débutante déjà sur la sellette

Anastasia Luchkina venait tout juste de lancer sa carrière professionnelle. Le 22 juin 2025, elle avait disputé son tout premier combat au King of the Himalayan Ring, en Inde. Malgré une défaite à l’unanimité face à l’Indienne Vinakshii, son nom avait commencé à circuler dans le milieu. Aujourd’hui, ce n’est plus pour ses performances sportives que l’on parle d’elle, mais pour un scandale.

Son entraîneur, Vladimir Akatov, a tenté de prendre ses distances, affirmant qu’il ignorait que sa protégée fumait. Il ajoute : « Elle est actuellement en vacances. Nous parlerons de cette affaire à son retour. » Une réaction jugée timide face à la gravité des faits reprochés.

Une potentielle action judiciaire

Le site officiel du zoo de Taigan indique que des poursuites judiciaires ne sont pas exclues. En Russie comme dans de nombreux pays, le harcèlement ou la mise en danger d’un animal sauvage en captivité est passible de sanctions. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une espèce protégée, comme l’est l’orang-outan de Bornéo.

Pour Luchkina, le scandale pourrait signer un coup d’arrêt brutal à une carrière naissante. Dans un univers sportif où l’image compte autant que les résultats, un tel comportement pourrait provoquer un désengagement de ses sponsors, voire une suspension de ses licences de combat.

La cause animale face aux dérives numériques

Cet épisode met en lumière les dangers liés à la recherche d’audience sur les réseaux sociaux, où certains influenceurs et sportifs transgressent les limites au nom de la viralité. Dans le cas de Luchkina, le prix à payer pourrait s’avérer bien plus élevé que quelques likes.

En attendant un éventuel procès, c’est désormais sa crédibilité, son avenir sportif, et la santé d’un animal vulnérable qui sont en jeu. Un geste mal pensé qui soulève de profondes questions sur l’éthique, la responsabilité publique des figures médiatiques, et la protection des animaux en captivité.