Icône de la chanson française, Mireille Mathieu n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Alors qu’Emmanuel Macron traverse une période difficile, la chanteuse a réaffirmé haut et fort qu’elle n’entendait pas jouer le rôle de soutien politique. Fidèle à son gaullisme, elle se démarque de la macronie, multipliant les piques à l’égard du chef de l’État.

Dans un entretien accordé à Var-Matin, Mireille Mathieu a été interrogée sur l’éventualité d’accompagner Emmanuel Macron lors d’un déplacement officiel, notamment en Chine. Sa réplique ne souffre d’aucune ambiguïté : « Ah non, non, non ! Moi, je suis gaulliste, ça n’a rien à voir avec la macronie ! ». La chanteuse en a profité pour décocher une flèche supplémentaire en rappelant qu’elle n’avait même pas été conviée aux Jeux Olympiques de Paris, préférée à Céline Dion pour l’interprétation de L’Hymne à l’amour en haut de la tour Eiffel.

La fidélité au général de Gaulle

À 79 ans, forte de 60 ans de carrière et de 125 millions de disques vendus, Mireille Mathieu se revendique toujours inconditionnelle du général de Gaulle. Elle l’avait déjà affirmé en 2014 dans les colonnes du Courrier picard : pour elle, le gaullisme demeure le symbole d’une France puissante, admirée dans le monde, de sa gastronomie à sa langue. « Avant, la France était sur un piédestal. Je ne fais pas de politique, mais nous avons tous quelque chose du général de Gaulle », déclarait-elle alors.

Des doutes répétés sur Macron

Ce n’est pas la première fois que la chanteuse met en cause Emmanuel Macron. En 2023, elle regrettait son manque de stature internationale, affirmant attendre un médiateur « de la carrure d’un Mandela » pour rapprocher Russes et Ukrainiens. « Hélas, je doute que ce soit Emmanuel Macron », confiait-elle, laissant planer le doute sur sa confiance envers le président.

Une carrière qui se poursuit

Malgré les polémiques, Mireille Mathieu n’entend pas raccrocher le micro. Trois dates à l’Olympia sont prévues en octobre pour célébrer ses 60 ans de carrière, avant une tournée ambitieuse en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, et jusqu’au Canada en 2027. Fidèle à sa devise, « Chante de ton clocher, tu feras chanter le monde », la « demoiselle d’Avignon » continue de cultiver son image de star intemporelle, éloignée des calculs politiques mais toujours proche de son public.