Invité sur le plateau de Quelle époque !, Louis Sarkozy s’est retrouvé au cœur d’une polémique aussi médiatique que politique.

La remarque cinglante d’un chroniqueur visant son père, Nicolas Sarkozy, a déclenché un torrent de réactions. Le fils de l’ancien président, loin de fuir le débat, a choisi d’y répondre avec mesure et ironie.

Tout est parti d’une réplique de Paul de Saint Sernin, chroniqueur humoristique de l’émission animée par Léa Salamé. Alors que Louis Sarkozy partageait le plateau avec elle, le jeune humoriste lance à la présentatrice : « Léa, tu sais que ton père, c’est un voleur ? Parce qu’il a pris toutes les étoiles dans le ciel et les a mises dans tes yeux. » Avant de se tourner vers Louis Sarkozy : « Louis, tu sais que ton père, c’est un voleur ? Voilà, c’est tout. » Une allusion limpide à la récente condamnation de Nicolas Sarkozy, qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux. Une pique qui a divisé le public et suscité l’indignation de plusieurs figures politiques.

Une vague de réactions politiques et médiatiques

Laurent Wauquiez a été l’un des premiers à s’indigner publiquement de la séquence. Sur X (anciennement Twitter), l’homme politique dénonce une scène « consternante de bêtise crasse et de cruauté ». Louis Sarkozy, sans se départir de son calme, lui adresse ses remerciements : « Merci, Monsieur. Léa n’est pas une femme méchante, et l’émission était plutôt amusante. » À propos de l’humoriste, il ajoute, non sans ironie : « Le jeune humoriste a sans doute ressenti l’obligation de dire ce genre de choses – sans quoi il aurait été attaqué par son propre clan. » Une manière d’atténuer la charge sans esquiver la critique.

Louis Sarkozy assume et nuance sa réaction

Invité de BFMTV le 6 mai 2025, Louis Sarkozy a réagi avec un ton posé et nuancé à l’épisode. « Je suis beaucoup moins dur avec cette émission. Madame Salamé a été tout à fait correcte. L’émission s’est très bien passée, je suis ravi de l’avoir faite. » À propos de la vanne controversée, il tranche : « Le problème, c’est que ça n’en est pas une. » Pour lui, l’enjeu n’est pas tant l’attaque, mais l’absence d’esprit dans la formulation.

Il poursuit, avec une lucidité teintée de réalisme : « Je ne vous cache pas qu’on ne va pas sur le service public en s’attendant à être accueilli… » Une manière de rappeler qu’il connaissait les risques d’un tel passage médiatique, dans un contexte politique tendu et sur une chaîne publique.

Humour, attaques et vulgarité : la ligne rouge de l’émission

Louis Sarkozy ne nie pas le rôle de l’humour dans la vie publique, mais il en pointe les limites lorsqu’il manque de finesse. « Ne pas s’attendre à de telles choses aurait été déraisonnable », reconnaît-il, ajoutant que « ce jeune humoriste, s’il ne l’avait pas fait, se serait sûrement pris toutes les critiques de son camp. » Pour lui, la critique devient un rituel imposé, une obligation de clan.

Mais c’est bien sur la qualité de la blague que se concentre l’essentiel de sa critique : « Le problème, ce n’est pas cette attaque. Le problème, c’est que ce n’est pas drôle. » Il concède toutefois que Paul de Saint Sernin a lancé « deux autres vannes assez marrantes. » Il distingue ainsi ce qui relève de l’humour bien senti, de ce qui tombe dans la vulgarité gratuite.

Une réponse cinglante mais mesurée

Dans cette séquence houleuse, Louis Sarkozy s’est démarqué par son calme et sa maîtrise de la communication. S’il n’évite pas le débat, il le contourne avec subtilité, préférant retourner la critique par une analyse des codes humoristiques actuels. À ceux qui espéraient le voir perdre ses moyens, il a opposé une réponse structurée, presque professorale.