Alors qu’elle célébrait avec émotion ses 97 ans, Line Renaud a vu cette journée d’hommage et d’amour entachée par une nouvelle attaque d’une rare vulgarité.

Pierre-Jean Chalençon, coutumier des provocations outrancières, s’en est une nouvelle fois pris à l’icône française dans une séquence filmée devenue virale… et profondément choquante. Le 2 juillet aurait dû être une journée de célébration pour Line Renaud. Figure aimée et respectée du patrimoine culturel français, elle a reçu une pluie de messages de soutien et d’admiration, des simples anonymes comme des plus grandes célébrités. Mais dans ce concert d’hommages, une dissonance glaçante s’est fait entendre : celle de Pierre-Jean Chalençon, ex-chroniqueur d’Affaire conclue.

Installé à une terrasse parisienne, l’ancien collectionneur a lancé, ricanant, à propos de l’anniversaire de Line Renaud : « J’espère que ce sera son dernier. » Un propos glaçant, capté en vidéo et diffusé sur les réseaux sociaux. Loin de s’arrêter là, il a enchaîné avec une série d’insultes d’une rare violence, allant jusqu’à évoquer la chanteuse avec des termes abjects, mêlant insinuations sexuelles et attaques grossières. Une séquence d’une cruauté délibérée, qui a immédiatement suscité l’indignation.

Une haine tenace et incompréhensible

Si les provocations de Pierre-Jean Chalençon sont devenues une habitude, c’est la constance de son obsession pour Line Renaud qui interpelle. Depuis plusieurs années, il l’accuse, sans preuve ni fondement, d’avoir abandonné Thierry Le Luron à la fin de sa vie. Une rumeur persistante, qu’il agite comme un drapeau pour justifier ses attaques répétées. Mais cette fois, le cap de la décence semble définitivement franchi.

Ce déchaînement de haine, ponctué d’imitation raciste, de gestes obscènes et d’accusations sordides, ressemble moins à une critique qu’à une vendetta personnelle déconnectée du réel. D’anciens soutiens de Chalençon commencent d’ailleurs à prendre leurs distances, jugeant ses interventions non plus provocantes, mais profondément toxiques.

Une carrière marquée par les polémiques

Ce nouvel épisode s’inscrit dans une longue série de controverses liées à Pierre-Jean Chalençon, dont la notoriété est aujourd’hui davantage liée à ses frasques qu’à ses connaissances en art. En 2019, France Télévisions avait déjà mis fin à leur collaboration après une précédente attaque contre Line Renaud. Depuis, il a multiplié les déclarations polémiques, les amitiés sulfureuses – avec Jean-Marie Le Pen ou Dieudonné notamment – et les scandales médiatiques.

On se souvient de ses fameux dîners clandestins organisés pendant le confinement, ou encore de ses difficultés financières récurrentes, qui avaient presque conduit à la vente forcée de son Palais Vivienne. Mais au lieu d’apaiser le jeu après avoir évité cette humiliation, il choisit de canaliser ses frustrations vers une cible récurrente : une femme de 97 ans, admirée pour son élégance, son engagement contre le sida et son humanité.

Une violence verbale qui interroge les limites du tolérable

Ce que Pierre-Jean Chalençon appelle « provocation » n’a rien d’un happening ironique. Ses propos relèvent d’une violence verbale brutale, dirigée contre une personnalité qui n’a jamais répondu publiquement à ses insultes. Cette passivité, noble et digne, renforce encore le contraste entre les deux figures : d’un côté, une icône populaire respectée ; de l’autre, un provocateur en chute libre, assoiffé de visibilité.

Face à cette dérive, une question s’impose : jusqu’où les plateformes accepteront-elles de servir de caisse de résonance à ce type de discours ? En diffusant massivement des séquences d’insultes, parfois relayées sans filtre, certains médias sociaux participent à la banalisation de cette agressivité gratuite.

Line Renaud, symbole de dignité face à l’ignominie

Line Renaud n’a pas encore réagi. Fidèle à elle-même, elle préfère sans doute le silence à la surenchère, l’élégance à la vulgarité. Autour d’elle, en revanche, l’émotion est vive. Amis proches, artistes, anonymes… nombreux sont ceux qui expriment leur colère et leur soutien à la veuve de Loulou Gasté, toujours aussi lumineuse et mobilisée pour les causes qui lui tiennent à cœur.

Son engagement en faveur des malades, sa douceur, son humour et sa résilience face à la vieillesse et au deuil font d’elle une figure incontournable de la mémoire collective. Elle incarne tout ce que son détracteur semble mépriser : le respect, la constance, la bienveillance.

Un appel à la responsabilité médiatique

Ce nouvel accès de haine verbalisée par Pierre-Jean Chalençon soulève une responsabilité plus large. Donner de la visibilité à ce type de discours n’est pas anodin. À l’heure où la haine en ligne prend de l’ampleur, où les discours sexistes et âgistes prolifèrent, il est urgent de réaffirmer les limites. La liberté d’expression ne saurait justifier l’appel à la mort, l’insulte gratuite, ni la violence ciblée.