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« Les gitans sont des… » : Kendji Girac visé par des propos déplacés dans un bar toulousain

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Devant plus de 9000 personnes, Kendji Girac a récemment renoué avec la scène, signant un retour triomphal. Mais derrière les projecteurs, l’artiste continue de lutter contre un fléau qui l’accompagne depuis ses débuts : le racisme ordinaire.

Ce samedi 23 août 2025, Kendji Girac a retrouvé la scène au Haras du Pin, devant un public conquis. Plus de 9000 spectateurs ont assisté à ce concert salué comme un « succès populaire » par le Conseil départemental de l’Orne. Un événement symbolique pour l’artiste, encore marqué par le drame personnel survenu un an plus tôt, sur une aire d’accueil des gens du voyage à Biscarrosse, où il avait été grièvement blessé.

Aujourd’hui remis physiquement, Kendji affiche une résilience admirable. Sa voix, son sourire et son énergie communicative ont électrisé la foule, prouvant qu’il n’a rien perdu de son aura depuis ses débuts dans The Voice, en 2014. Pourtant, derrière le succès se cache un combat plus discret, mais tout aussi pesant.

Un artiste populaire face aux clichés persistants

Originaire de la communauté gitane, Kendji Girac a toujours assumé fièrement ses racines. Mais ce lien identitaire, source d’inspiration artistique, s’est aussi transformé en cible de préjugés raciaux. « Je suis connu, mais pas à l’abri du racisme », confiait-il à VSD, évoquant un épisode marquant survenu dans un bar toulousain.

« Il y a des Gitans, ce sont des voleurs », avait lancé un inconnu, soupçonnant injustement Kendji et ses amis d’avoir dérobé une écharpe. Une attaque frontale, blessante, qu’il a choisi d’ignorer avec calme. Car s’il admet qu’ »avant, [il] se serait emballé », l’artiste a appris à prendre de la hauteur. « Ce sont des gens qui véhiculent des clichés. Ils croient nous connaître, mais ils se trompent », affirme-t-il avec maturité.

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Une notoriété qui ne protège pas toujours

L’anecdote n’est pas isolée. En 2015 déjà, Kendji évoquait des plaisanteries douteuses lors des NRJ Music Awards. Des remarques racistes déguisées sous le vernis de l’humour, mais qui trahissent une banalisation du mépris. Même en pleine ascension, l’artiste doit affronter ces violences symboliques, souvent tues, rarement dénoncées.

L’homme, lui, préfère le silence à l’escalade. « Je ne veux pas que les gens me regardent mal », confiait-il. Un choix douloureux, mais révélateur d’un quotidien que vivent de nombreux membres des communautés discriminées. Et si Kendji refuse de se poser en porte-drapeau, il incarne malgré lui une lutte silencieuse contre les idées reçues.

Une force puisée dans la musique et le public

Face aux coups bas, Kendji choisit la scène, la musique, et ses fans. Ceux qui, comme à Haras du Pin, viennent le soutenir par milliers. Ce lien indéfectible avec le public le pousse à continuer, malgré les obstacles. Car chaque chanson interprétée, chaque concert donné est un pied de nez aux préjugés.

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