Le comportement déplacé de Jacques Dutronc envers Isabelle Adjani, une vidéo refait surface
Une archive de 1973 resurgit et jette une lumière crue sur une époque, un comportement… et une figure emblématique de la chanson française.
Jacques Dutronc, longtemps perçu comme un « séducteur charmeur », est aujourd’hui vivement critiqué pour son attitude jugée déplacée envers deux jeunes actrices, dont une mineure : Isabelle Adjani. C’est une vidéo extraite d’une émission de Philippe Bouvard, diffusée en 1973, qui a récemment refait surface sur les réseaux sociaux. Dans cette séquence, Jacques Dutronc adopte une attitude particulièrement insistante envers Isabelle Adjani, alors âgée de 17 ans et pensionnaire de la Comédie-Française. Présente sur le plateau aux côtés de Françoise Lebrun, la jeune actrice semble gênée par les avances répétées du chanteur, qui ne tient aucun compte de ses signaux de rejet.
L’archive, partagée sur TikTok par le compte L’Effrontée, est accompagnée d’un commentaire sans équivoque :
« Les deux jeunes femmes refusent clairement ses avances, mais il ne cesse d’insister, apparemment incapable d’entendre un non. »
Une intervention salutaire… déjà en 1973
Face à ce malaise palpable, l’animateur Philippe Bouvard finit par intervenir directement. Il s’adresse à Jacques Dutronc, visiblement excédé par son comportement :
« Vous êtes toujours comme ça ou seulement quand il y a une caméra ? », interroge-t-il, avant de rappeler à l’ordre :
« Je vous rappelle que cette jeune personne a 17 ans, qu’elle nous a été confiée par ses parents et qu’elle est pensionnaire à la Comédie-Française. »
Un recadrage rare à l’époque, qui montre déjà, en filigrane, la tension entre image publique de « séducteur » et les limites qu’une société – même en 1973 – pouvait ressentir, sans toutefois toujours les condamner.
Les internautes réagissent vivement à l’archive
À l’aune des sensibilités actuelles, les réactions des internautes sont sans appel. Sous la vidéo partagée sur TikTok, les commentaires se succèdent, tous plus outrés les uns que les autres. On peut lire :
« C’est insupportable », « Qu’il est lourd ! », « Mais quel enfer », « Une autre époque heureusement révolue », ou encore « J’ai rarement été aussi mal à l’aise ».
Ce qui frappe le plus les spectateurs modernes, c’est la manière dont Isabelle Adjani, alors adolescente, garde le sourire tout en tentant de repousser poliment un adulte insistant. Son malaise est perceptible, tout comme celui de Françoise Lebrun, également visée.
« La façon dont son visage est devenu méchant quand elle l’a repoussé », note une internaute, soulignant l’agacement visible de Dutronc au moment du rejet.
Une époque où le « non » n’était pas entendu
Ce document télévisé, diffusé à l’époque sans provoquer de remous, est aujourd’hui considéré comme un exemple flagrant de comportements masculins tolérés voire valorisés sous couvert de séduction. Le fait que Jacques Dutronc ait été présenté comme un « séducteur » en dit long sur la normalisation de ce type d’attitudes.
Mais le regard contemporain ne pardonne plus ce qui fut longtemps excusé. Ce retour de flamme médiatique, qui touche de plus en plus de figures publiques à travers des archives exhumées, participe d’un mouvement plus large de relecture critique du passé, notamment dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes.
Un malaise révélateur d’une prise de conscience collective
Si Jacques Dutronc n’a, pour l’heure, pas réagi à la polémique, cette archive risque de ternir un peu plus la réputation d’un artiste dont l’image publique était fondée sur une légèreté désormais jugée déplacée. Cette vidéo rappelle, encore une fois, que le charme ne saurait excuser l’insistance, et que le consentement, même en plateau télé, n’est pas une option.
Un malaise d’hier, devenu inacceptable aujourd’hui. Et un témoignage de plus sur le long cheminement de la société vers une tolérance zéro face aux comportements déplacés, quel que soit le statut de celui qui les adopte.
