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Justice : Accusée de chantage sur Karine Le Marchand, Mimi Marchand condamnée à 18 mois de prison avec sursis

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La justice a tranché : Mimi Marchand, figure centrale de la presse people française, a été condamnée ce mardi à 18 mois de prison avec sursis.

Une sanction judiciaire symbolique mais lourde de sens pour une femme au cœur d’un système médiatique souvent critiqué pour ses méthodes troubles et ses réseaux d’influence. Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Michèle Marchand coupable d’extorsion, en lien avec des clichés privés de la fille mineure de l’animatrice Karine Le Marchand. Ces images, prises lors de sa sortie de garde à vue pour usage de cannabis, avaient été utilisées pour exercer une pression sur la présentatrice vedette de M6.

Bien que Mimi Marchand n’ait jamais réclamé d’argent de manière explicite, le tribunal a considéré que l’acceptation d’un remboursement partiel de 1.600 euros constituait une forme de pression morale. L’animatrice a ainsi été amenée à « régler » une somme en échange de la non-diffusion des photos. Le tribunal a également ordonné à Mimi Marchand de verser 1.500 euros supplémentaires à Karine Le Marchand pour le préjudice moral lié à six mois de stress et d’angoisse.

Une condamnation plus sévère que les réquisitions

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La décision du tribunal est allée au-delà des réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende. Finalement, la célèbre papesse des scoops a écopé de 18 mois avec sursis et 25.000 euros d’amende. Un verdict cinglant, que son avocate, Me Caroline Toby, a immédiatement contesté, annonçant un appel au motif que « l’infraction d’extorsion n’est ni juridiquement ni matériellement caractérisée ».

Durant son procès, Mimi Marchand avait reconnu avoir menti à Karine Le Marchand sur l’origine des photos. Elle avait prétendu qu’un jeune photographe inconnu lui avait proposé les clichés, qu’elle aurait bloqués contre 3.000 euros. En réalité, ils provenaient de son propre réseau de paparazzis. Une manipulation que le tribunal n’a pas jugée anodine, dénonçant une « mesquinerie » alimentée par le sentiment d’impunité.

Une figure redoutée, au sommet d’un empire trouble

Mimi Marchand n’est pas une inconnue pour les juges. À 77 ans, cette patronne de l’agence Bestimage, incontournable dans les cercles médiatico-politiques parisiens, traîne derrière elle un passif judiciaire lourd : délits financiers, soupçons de subornation de témoin, et même plusieurs passages en détention.

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Elle a longtemps incarné une presse people invasive et opaque, capable d’obtenir — et parfois d’orchestrer — les scoops les plus retentissants : les clichés de Ségolène Royal en maillot de bain, la liaison entre Rachida Dati et Vincent Lindon, ou encore l’interview sulfureuse de Ziad Takieddine dans Paris Match.

Son pouvoir s’est construit sur un carnet d’adresses tentaculaire, qu’elle a su entretenir jusqu’au sommet de l’État. Proche du couple Macron, elle a souvent été décrite comme un rouage discret mais stratégique dans la fabrication des images publiques, aussi bien des artistes que des responsables politiques.

Une affaire emblématique d’un système en crise

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La condamnation de Mimi Marchand ne marque pas seulement la chute d’une femme influente, elle jette une lumière crue sur un pan de la presse où l’éthique se négocie au prix de l’opportunité. Ce système, qui mélange intimité volée, privilèges d’accès et rapports de force implicites, est aujourd’hui de plus en plus critiqué.

Le tribunal n’a pas seulement jugé des faits, mais une méthode. Une manière de faire où les liens personnels, les manipulations et les zones grises remplacent souvent les principes déontologiques fondamentaux. Et en condamnant l’icône de cette presse, il envoie un signal clair : la loi s’applique, même aux puissants de l’ombre.

Une influence en déclin, un avenir incertain

Si Mimi Marchand conserve des soutiens dans les hautes sphères, ce nouveau revers judiciaire pourrait accélérer son isolement. Avec cette peine, elle ajoute une nouvelle ligne à un casier judiciaire déjà fourni, et son influence dans l’écosystème médiatique pourrait bien s’en trouver définitivement entamée.

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