« Je n’ai rien fait et je me suis pris trois policiers »: Louis Boyard dénonce une désinformation autour de ses comptes de campagne
À la suite d’un simple contrôle administratif, une polémique inattendue éclate autour de Louis Boyard. L’épisode, d’apparence anodine, a pris une ampleur nationale après sa médiatisation, nourrissant les accusations du député insoumis contre certains médias et ses opposants. Retour sur une affaire qui, selon lui, relève surtout de l’intimidation politique.
Fin août, trois policiers se présentent chez Louis Boyard pour lui remettre une convocation. L’élu de La France insoumise, député du Val-de-Marne, doit s’expliquer au sujet d’un élément administratif manquant dans ses comptes de campagne des législatives de 2022. Selon lui, il s’agissait simplement d’un mail relatif au remboursement d’un prêt qui n’avait pas été retrouvé. Arrivé au commissariat, un officier lui aurait rapidement indiqué qu’il pouvait repartir, preuve, dit-il, du caractère mineur de la situation.
Une affaire médiatisée au-delà du nécessaire
L’incident aurait pu passer inaperçu si Le Parisien n’avait publié un article le 9 septembre, repris aussitôt par plusieurs médias et comptes d’extrême droite. Boyard, 23 ans, s’est dit abasourdi par cette exposition. Il affirme que ses comptes de campagne ont été validés depuis longtemps et estime que ce traitement médiatique vise à le fragiliser politiquement. « Il n’y a pas d’histoire, c’est lunaire », a-t-il réagi sur BFMTV, dénonçant un emballement qu’il juge disproportionné.
Boyard dénonce une manœuvre politique
Pour le député insoumis, cet épisode n’est rien d’autre qu’une tentative d’intimidation et de désinformation. Il questionne : « Quel autre député d’opposition a droit à ce traitement ? » En se présentant comme la cible privilégiée de ses adversaires, Boyard rappelle la tension permanente entre certains élus LFI et une partie de la presse. Ses détracteurs, eux, y voient une stratégie de victimisation.
Un jeune élu sous les projecteurs
Louis Boyard, élu en 2022 dans la troisième circonscription du Val-de-Marne, est devenu en peu de temps une figure clivante de l’opposition. Ancien président de l’UNEF, il s’est illustré par des prises de position virulentes et des confrontations médiatiques fréquentes. Son échec en février dernier aux municipales anticipées de Villeneuve-Saint-Georges, où il n’a pas réussi à conquérir la mairie, n’a pas entamé sa visibilité. Cet épisode des comptes de campagne, même anodin sur le fond, confirme une chose : chaque faux pas, réel ou supposé, autour de Boyard devient matière à controverse nationale.