À 80 ans, Sheila prouve qu’elle reste une figure incontournable de la scène française. Loin de penser à la retraite, l’artiste poursuit sa tournée 8.0 jusqu’en 2026, animée par le désir de partager avec son public. Entre confidences intimes et force de résilience, la chanteuse se livre avec émotion.

Sheila a célébré son anniversaire d’une manière singulière : en reprenant la route des concerts. Le 14 août, elle a lancé sa tournée “8.0” à Penthaz, en Suisse, avant de traverser la France jusqu’à avril 2026. Parmi les dates les plus attendues, son passage au Dôme de Paris, prévu le 18 novembre, s’annonce déjà comme un moment fort. Interrogée par France 3 lors de son passage au Festival Darc de Châteauroux, elle a affirmé que sa présence sur scène restait vitale : « Je ne fais pas ce métier pour l’argent, parce qu’on n’en gagne plus malheureusement, mais je fais ce métier pour le partage. C’est une très belle histoire ».

Une artiste portée par le besoin de partage

Au-delà du succès, Sheila insiste sur ce qui la pousse à continuer : la relation avec son public. Elle revendique une vision de la scène comme un lieu d’échanges et d’émotions, où chaque rencontre nourrit son énergie. Dans ses propos, la chanteuse confie que la musique n’a de sens pour elle que dans le lien tissé avec ceux qui viennent l’écouter : « J’ai envie de partager du temps, de la vie, de l’amour, des rires, des pleurs. C’est ça la vie ».

Des blessures qui façonnent son rapport à la vie

Malgré l’éclat des projecteurs, Sheila ne cache pas ses failles. Elle rappelle que sa trajectoire personnelle a été marquée par de lourdes pertes. Fille unique et privée de son fils unique, Ludovic, disparu il y a huit ans, elle confie : « J’ai perdu l’essence de ma vie. Donc, j’ai une approche de la vie qui est différente ». Ce manque, elle le compense en s’entourant de personnes dont elle ressent la sincérité et l’authenticité.

Le deuil impossible de son fils Ludovic

La disparition de Ludovic Chancel, survenue en 2017 à la suite d’une overdose de médicaments, reste une douleur vive. Chaque année, l’artiste honore sa mémoire. Sur Instagram, la veille de l’anniversaire de sa mort, elle partageait des clichés émouvants, accompagnés de mots déchirants : « Rien ne brille plus comme avant ! Et la route devient de plus en plus difficile ». Déjà, en mai dernier, elle confiait à Gala : « Une mère qui perd son gosse ne survit pas, elle n’a plus envie de vivre ».

Sheila, un personnage qui la maintient debout

Face à ce drame, la chanteuse explique avoir trouvé un refuge dans son double artistique. « C’est Sheila qui m’a sauvée. Annie tient grâce à elle, Sheila l’oblige à vivre », avoue-t-elle. Le personnage qu’elle a construit tout au long de sa carrière est devenu son armure, une force qui lui permet de tenir malgré les épreuves. En poursuivant sa tournée, elle illustre une résilience rare, transformant sa douleur en énergie créative.