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« Je n’ai jamais été adolescent. Je n’aime pas les adolescents » : Emmanuel Macron se lâche dans une interview à l’étranger

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Dans un entretien inattendu accordé au journal britannique « The Guardian », Emmanuel Macron a livré un regard étonnamment critique sur l’adolescence et son propre parcours. Des propos francs, voire déroutants, qui éclairent d’un jour nouveau la personnalité du chef de l’État, loin de l’image présidentielle policée.

Dans les colonnes du Guardian, Emmanuel Macron confie ne pas aimer les adolescents et ne pas les comprendre. Une phrase lourde de sens, prononcée avec ce que l’écrivain Emmanuel Carrère décrit comme une certaine « vigueur », et qui détonne dans la bouche d’un président souvent soucieux de son image.

« Je n’ai jamais été un adolescent. Je n’aime pas les adolescents. Je ne les comprends pas. C’est ma femme qui les comprend », aurait-il déclaré à l’auteur lors d’un vol de retour du Groenland et du Canada. Une remarque à contre-courant, presque provocatrice, dans un monde politique où flatter la jeunesse reste souvent une posture attendue.

Une remarque à double tranchant

Ce positionnement surprend d’autant plus que le parcours personnel d’Emmanuel Macron est étroitement lié à une relation nouée à l’adolescence, avec Brigitte Macron, alors sa professeure de théâtre. Emmanuel Carrère ne manque d’ailleurs pas de le souligner avec ironie : « S’il elle n’avait pas compris les adolescents, il ne serait pas là, dans son avion présidentiel. »

Le paradoxe est flagrant : l’homme politique qui confesse ne pas comprendre cette tranche d’âge est celui-là même dont l’histoire d’amour emblématique s’est nouée à cet instant charnière de la vie. Ce contraste jette une lumière singulière sur la complexité de son rapport à la jeunesse, entre rejet assumé et attachement implicite.

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L’image maîtrisée du président… muscle compris

Outre ses déclarations sur l’adolescence, le président a aussi été décrit avec une attention particulière portée à son apparence physique. Carrère note que Macron a visiblement pris goût à la musculation, arborant un T-shirt noir moulant décoré d’une chouette de Minerve, symbole de sagesse. Il détaille même les biceps du président, que ce dernier malaxerait avec une « satisfaction visible ».

Cette image de président sportif, affûté et sûr de lui, contraste fortement avec l’aveu de faiblesse que constitue le fait de ne pas comprendre une partie de la population, en l’occurrence la jeunesse. C’est peut-être là toute la stratégie communicationnelle du chef de l’État : compenser l’incompréhension par une autorité physique et symbolique.

Une franchise rare… et calculée ?

Dans cette interview, la parole présidentielle se fait plus intime, plus personnelle, mais aussi plus clivante. Emmanuel Macron, d’ordinaire très mesuré dans ses propos, semble ici lâcher prise, quitte à choquer ou déstabiliser. Pour Emmanuel Carrère, ce moment de franchise est d’autant plus frappant qu’il est rare de voir le président admettre qu’il ne comprend pas quelque chose.

Ce positionnement peut être lu de deux façons : soit comme une maladresse, soit comme une stratégie délibérée, destinée à renforcer l’image d’un président hors des codes traditionnels, singulier et assumé. Quoi qu’il en soit, ces propos risquent d’alimenter les débats, surtout dans une période politique où la jeunesse française s’interroge de plus en plus sur sa place et son avenir.

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Une communication ambivalente, entre introspection et posture

Au final, cette séquence révèle une facette peu explorée du président Macron : celle de l’homme face à ses contradictions. Loin des discours technocratiques, il offre ici un regard personnel et imparfait, presque brut. Mais en livrant cette parole à un média étranger, le chef de l’État semble aussi vouloir jouer une autre carte de communication, en visant une audience plus éloignée, moins dans la réaction immédiate.

Derrière les phrases chocs et les tee-shirts moulants, Emmanuel Macron continue de construire un récit politique complexe, fait de tension entre maîtrise et lâcher-prise, entre distance générationnelle et recherche d’incarnation.

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