J’ai été facteur toute ma vie pour La Poste, à 62 ans voici à combien s’élève ma pension de retraite
Pendant plus de quatre décennies, Marianne a sillonné les routes bretonnes à vélo pour distribuer le courrier. À l’heure de la retraite, son témoignage illustre la réalité d’un métier exigeant mais porteur de liens humains, et révèle le montant de la pension d’une factrice ayant servi La Poste toute sa carrière.
Marianne a intégré La Poste en 1979, à l’époque où l’on parlait encore des PTT. À seulement 21 ans, elle a débuté comme factrice, un métier qu’elle a exercé sans interruption jusqu’en 2020. Ses tournées, effectuées du lundi au samedi, par tous les temps, l’ont conduite dans de petites communes d’Ille-et-Vilaine. Elle insiste sur le lien tissé avec les habitants, qui la connaissaient et l’attendaient à chaque passage.
Une vie professionnelle marquée par la fidélité
Avant de rejoindre La Poste, Marianne avait travaillé brièvement dans le milieu agricole. Mais c’est au sein du service postal qu’elle a bâti sa carrière. En 41 ans d’activité, elle n’a connu que deux employeurs, dont La Poste qui l’a accompagnée jusqu’à sa retraite. En tant que fonctionnaire titulaire, elle relevait du régime de la fonction publique d’État et de la retraite additionnelle (RAFP), un statut qui a conditionné le calcul de sa pension.
Une retraite calculée sur les derniers salaires
Comme pour tous les fonctionnaires, la pension de Marianne a été déterminée à partir des six derniers mois de salaire. Avant de partir, elle percevait environ 1 610 euros nets mensuels. Depuis son départ en 2020, à 62 ans, elle touche une pension de 1 240 euros nets par mois. Un montant qui reflète la stabilité de sa carrière mais aussi les limites financières du métier de facteur.
Des avantages en nature conservés
À cette retraite, Marianne bénéficie encore de quelques avantages liés à son statut. Elle profite d’un abonnement téléphonique offert, d’une carte bancaire gratuite à la Banque Postale et de frais réduits sur les découverts. Des compensations modestes mais appréciables, qui prolongent le lien entre l’ancienne factrice et l’entreprise qu’elle a servie pendant plus de quarante ans.
Une reconnaissance teintée de modestie
Si la pension de 1 240 euros peut sembler modeste au regard de la pénibilité du métier, Marianne garde avant tout le souvenir d’un travail utile et profondément humain. Être factrice, dit-elle, c’était incarner un service de proximité, parfois même un rôle social dans les campagnes. Son parcours témoigne de la fidélité et du dévouement de toute une génération de postiers.