Jacques Legros quitte TF1 pour vivre en Corse, dans une maison de rêve dessinée avec sa femme pour une retraite loin des studios
Après des années à incarner le visage rassurant du journal de 13 heures, Jacques Legros s’apprête à refermer un chapitre emblématique de sa vie.
À 74 ans, le journaliste quitte les plateaux de TF1 pour embrasser une retraite riche de sens, entre projets personnels, exils choisis et passions anciennes savamment cultivées.
C’est en toute lucidité que Jacques Legros a décidé de quitter le plateau du 13 heures, mettant fin à une aventure de plus de vingt ans marquée par la rigueur et la fidélité. Du 5 au 9 mai 2025, il présentera ses ultimes éditions, non sans une certaine émotion. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il confiait : « Je ne voulais pas faire le journal de trop », prouvant ainsi sa volonté de partir sur une note juste, en accord avec son exigence professionnelle. Cette décision, loin d’un coup de tête, s’inscrit dans une réflexion mûrie, fidèle à l’homme mesuré qu’il a toujours été.
Une retraite active, fidèle à son tempérament
Contrairement à l’idée d’un retrait paisible et inactif, Jacques Legros envisage sa retraite comme un nouveau champ d’exploration. Invité récemment sur RTL par Éric Dussard, il a laissé entendre qu’il n’en avait pas fini avec les médias, notamment la radio, qu’il affectionne. Mais le projet qui intrigue le plus reste sans doute cette parenthèse estivale inédite : deux mois à Sacramento, en Californie, aux côtés de son épouse Valérie, vétérinaire et universitaire. Pendant qu’elle enseignera à l’université, lui compte savourer une parenthèse de calme et de découverte. « Là où il n’y a personne », aime-t-il dire, comme pour affirmer ce besoin profond de silence et de lumière loin des projecteurs.
Des racines dans la vigne et la terre
Avant même de penser à la retraite, Jacques Legros avait su tisser des liens solides avec la terre, en devenant copropriétaire d’un domaine viticole près de Cahors. Le domaine de Cantelauze, niché à Duravel, est devenu au fil des années bien plus qu’un investissement : un lieu de partage et de passion. Avec ses associés Jean-Baptiste Albenne à la production et Marcel Mézy à l’agronomie, il s’est réservé un rôle qui lui sied parfaitement : la communication. Grand amateur de vins, il avouait dans La Dépêche en 2012 : « J’ai une faiblesse pour le Bordeaux et le Cahors ». Cette passion ne date pas d’hier : il avait déjà acquis une propriété à Pompignac, en Gironde, entre Libourne et Bordeaux, symbole de cet amour ancien pour le terroir.
Un retour à l’essentiel en Corse
C’est finalement en Corse que Jacques Legros semble vouloir poser ses valises pour de bon. Dans une interview accordée au site ImmoNot en 2022, il évoquait avec enthousiasme la construction d’une maison au sud d’Ajaccio, après avoir vendu une ancienne demeure insulaire. Conçu main dans la main avec son épouse, le projet architectural est à l’image de leur vision de la retraite : simple, pratique, et harmonieusement intégré au paysage. « Nous avons dessiné les plans nous-mêmes », explique-t-il, insistant sur la nécessité d’un terrain accessible, d’une piscine sécurisée et d’une adaptation aux contraintes naturelles. Cette maison incarne bien plus qu’un nouveau toit : c’est une philosophie de vie tournée vers la nature, le temps long, et l’essentiel.
Un homme de lettres, encore et toujours
Si Jacques Legros quitte l’écran, il ne tourne pas le dos à la création. Déjà auteur de plusieurs ouvrages, il entend bien poursuivre sa route littéraire, mais aussi audiovisuelle, à sa manière. Entre ses lignes, ses projets de radio et ses engagements personnels, le journaliste ne renonce pas à cette curiosité qui l’a toujours animé. Sa retraite s’annonce donc comme une reconversion sereine, lucide, et pleine d’envies.
