Ce qui devait être une simple assistance conjugale s’est transformé en une scène d’horreur, dans un centre d’imagerie de New York. Un homme est mort, aspiré par une machine IRM, sous les yeux de sa femme. Un incident rarissime, mais qui rappelle la puissance invisible et redoutable du champ magnétique de ces appareils.

Le drame s’est joué le 15 juillet dernier au Nassau Open MRI, un centre d’imagerie situé à Westbury, sur Long Island. Une femme, venue passer une IRM du genou, peine à se relever à l’issue de l’examen. Son mari, un homme dans la soixantaine, demande à l’aider. Le technicien accepte, mais une erreur fatale n’a pas été détectée : l’homme porte une chaîne métallique de neuf kilos, dotée d’un cadenas, utilisée pour des exercices de musculation. Un objet strictement interdit dans une salle d’IRM.

Le champ magnétique, un danger sous-estimé

En pénétrant dans la salle d’examen alors que la machine était toujours en fonctionnement, l’homme est subitement aspiré vers l’intérieur du tunnel IRM. La puissance du champ magnétique n’a laissé aucune chance : la chaîne qu’il portait a agi comme un projectile, l’entraînant violemment contre l’appareil. « Il m’a dit au revoir et tout son corps s’est affaissé », a témoigné son épouse, bouleversée. Il aurait succombé peu après à une série de crises cardiaques, provoquées par le traumatisme.

Un manquement aux règles de sécurité élémentaires

L’enquête, menée par la police du comté de Nassau, s’oriente vers une défaillance dans le respect des protocoles de sécurité. Les zones IRM sont classées comme hautement sensibles : aucun objet métallique ne doit y être introduit, y compris les plus anodins. La Food and Drug Administration américaine (FDA) insiste régulièrement sur ce point, rappelant que les aimants puissants des IRM peuvent transformer des objets du quotidien en projectiles mortels.

Le précédent tragique d’un enfant en 2001

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident survient aux États-Unis. En 2001, à New York, un garçon de six ans avait perdu la vie dans des circonstances similaires. Un réservoir d’oxygène, malencontreusement resté dans la salle, avait été littéralement propulsé à travers la pièce, frappant l’enfant en pleine tête. La puissance magnétique des IRM peut atteindre jusqu’à 30 000 fois celle du champ terrestre, et nul objet ferromagnétique n’échappe à cette force d’attraction.

Un dispositif qui sauve… mais qui peut aussi tuer

L’imagerie par résonance magnétique est un outil médical de pointe, capable de détecter des anomalies invisibles à l’œil nu. Mais sa technologie repose sur un champ magnétique intense et constant. En présence d’objets métalliques, elle devient un véritable danger. Même un téléphone, une paire de ciseaux ou une bouteille en acier peut provoquer une catastrophe. C’est pourquoi l’accès aux salles IRM est strictement réglementé, et l’entrée des accompagnants, même bienveillants, doit obéir à des contrôles rigoureux.

Un drame évitable

Ce tragique accident relève d’un enchaînement de négligences humaines, probablement évitable. L’autorisation donnée au mari d’entrer dans la pièce sans contrôle préalable est au cœur des interrogations. La chaîne en métal aurait dû être détectée et retirée avant toute entrée dans la zone IRM. Si la responsabilité exacte n’est pas encore établie, ce drame suscite une prise de conscience sur l’importance vitale des procédures de sécurité, même dans un environnement médical jugé routinier.

La douleur d’une épouse, le choc d’un système

Le témoignage de la veuve bouleverse et interroge : comment un acte d’amour aussi simple peut-il conduire à une fin aussi brutale ? En quelques secondes, un homme sain, venu accompagner son épouse, a perdu la vie dans un environnement censé soigner. Ce drame met en lumière la nécessité de mieux former, mieux informer, et surtout de ne jamais sous-estimer la puissance d’un outil médical, aussi courant soit-il.