Dans un climat politique marqué par les débats éthiques, Gabriel Attal a choisi de lever le voile sur une question intime tout en dessinant une ligne politique singulière. Entre confidences sur son désir de paternité et réflexion sur la gestation pour autrui, l’ancien Premier ministre trace une frontière subtile entre vie privée et engagement public.

Face aux rumeurs persistantes, Gabriel Attal a pris la parole dans un entretien accordé à Paris Match. Il affirme que la paternité n’est pas un sujet immédiat dans sa vie, rappelant que ce projet, selon lui, doit “se construire à deux”. Absorbé par ses fonctions, le chef de Renaissance dit puiser sa stabilité dans le soutien de sa famille et de ses amis.

Le débat sur la GPA relancé

Si le sujet est revenu avec force dans l’actualité, c’est parce que le dirigeant a annoncé son intention d’ouvrir une réflexion nationale sur la GPA. Il défend l’idée d’une “GPA éthique”, constatant l’hypocrisie française : “Aujourd’hui, la GPA existe déjà, mais seulement pour ceux qui en ont les moyens. Et la France reconnaît les droits des enfants nés de GPA à l’étranger.” Pour éviter tout emballement, il prévoit des conventions thématiques réunissant experts et élus de son mouvement.

Des remous au sein de sa propre famille politique

L’initiative ne fait pas l’unanimité. Certains cadres de Renaissance craignent une bataille idéologique périlleuse, estimant que ce débat pourrait fragiliser davantage une majorité déjà divisée. Un ancien ministre, cité anonymement, ironise même sur une éventuelle “insolation” d’Attal. D’autres lui reprochent de semer la discorde alors que le parti peine à trouver une cohésion.

Une stratégie d’indépendance assumée

Pour répondre aux critiques, Gabriel Attal prévoit de soumettre la question au vote des adhérents de Renaissance. Ce choix tranche avec le modèle vertical souvent attribué à Emmanuel Macron, son mentor. Au-delà de la GPA, cette initiative marque la volonté du jeune dirigeant de se distinguer, d’installer son indépendance et de tester une ligne personnelle en vue des prochaines échéances électorales.