Frédéric Lopez (Un dimanche à la campagne) balance sur l’ego de certains invités : « Ils se croient plus populaires »
Derrière le sourire bienveillant et la voix familière, Frédéric Lopez cache une sensibilité à fleur de peau. L’animateur emblématique de France Télévisions ne cesse de surprendre par son humilité, son engagement personnel et ses confidences sincères.
Entre handicap, paternité, révélations sur le milieu médiatique et retour à l’essentiel, il se livre sans détour. Frédéric Lopez vit depuis plusieurs années avec un handicap auditif lourd. Souffrant d’une surdité partielle, il a confié récemment à Nice-Matin : « Je ne perçois plus rien de l’oreille droite, malgré une opération qui a échoué. » Côté gauche, il ne dispose plus que de 50 % de ses capacités auditives, un déficit aggravé par des acouphènes constants. « C’est comme si un aspirateur était allumé en permanence dans ma tête », explique-t-il. Une épreuve silencieuse mais omniprésente, qui l’a poussé à apprendre la langue des signes, conscient que la perte totale de l’ouïe est un risque réel dans son avenir proche.
Une paternité marquée par le regret… et la transmission
Père engagé, Frédéric Lopez ne cache pas ses erreurs passées. En évoquant son fils, il avoue avoir longtemps négligé un domaine essentiel : l’alimentation. « Je n’ai pas cuisiné pendant des décennies », confesse-t-il, reconnaissant avoir privilégié les plats industriels par manque de temps. Séparé de la mère de son enfant, il assumait seul la gestion du quotidien, souvent au détriment de la qualité des repas. « Je me suis excusé auprès de lui », dit-il avec sincérité.
Mais un déclic a tout changé : un tournage de Rendez-vous en terre inconnue où une femme interroge Kev Adams sur sa capacité à cuisiner. Lorsqu’elle lui demande s’il connaît la personne qui prépare ses plats industriels, la prise de conscience est immédiate pour l’animateur. Dès lors, Frédéric Lopez change de cap. « Je me suis mis à cuisiner après ça », affirme-t-il. Aujourd’hui, c’est son fils qui prend la relève, le surpassant même en cuisine, et partageant avec lui ses découvertes culinaires.
L’envers du décor d’« Un dimanche à la campagne »
Avec Un dimanche à la campagne, Frédéric Lopez poursuit sa mission de créer des espaces de parole authentiques. Chaque semaine sur France 2, il réunit trois personnalités issues de milieux différents, parfois éloignées en notoriété. Un format qui bouscule certains invités. « Ils ne savent pas avec qui ils vont passer 24 heures », explique-t-il. Il admet que certains, troublés de ne pas être les plus célèbres dans la pièce, peuvent se montrer réticents. « Certains se disent que « untel n’est pas aussi populaire qu’eux », et ça se sent », confie-t-il, un brin désabusé.
Mais pour l’animateur, l’ouverture d’esprit reste primordiale : « J’ai besoin de gens qui savent écouter les autres, pas juste briller devant la caméra ». Ce franc-parler, Frédéric Lopez l’assume pleinement, même s’il dérange. Il n’hésite pas à évoquer les ego surdimensionnés qu’il croise parfois, sans jamais perdre sa ligne de conduite : mettre en avant la sincérité, la vulnérabilité, et l’humain avant tout.