François Bayrou rembarre Gilles Bouleau, la sanction tombe pour TF1
À quelques jours d’un vote de confiance décisif, François Bayrou a choisi le plateau du 20h de TF1 pour défendre sa ligne budgétaire. Face à Gilles Bouleau, le Premier ministre a haussé le ton, martelant la nécessité d’un “effort collectif” et rejetant toute nuance dans le débat. Mais son intervention n’a pas totalement convaincu les téléspectateurs.
Lors de sa conférence de presse, François Bayrou avait déjà annoncé qu’il se soumettrait à un vote de confiance en septembre. Sur TF1, il a cherché à clarifier sa démarche : “Confiance n’est pas le bon mot. Le vote qui va être émis est de savoir si les parlementaires partagent le constat”, a-t-il insisté. Une manière de désamorcer l’opposition frontale annoncée par Olivier Faure, qui avait confirmé que les socialistes ne voteraient pas la confiance.
Bayrou s’impose face à Gilles Bouleau
Durant vingt minutes, le maire de Pau a été questionné sur le budget et sur la méthode employée. Irrité, il a sèchement interrompu Gilles Bouleau : “Dites pas mais, il n’y a pas de mais.” Le Premier ministre a défendu sa ligne, accusant ses adversaires de ne pas proposer d’alternatives sérieuses. “Chaque année, la situation du pays s’aggrave de manière insupportable”, a-t-il martelé, appelant une nouvelle fois les parlementaires à “prendre leurs responsabilités”.
Une audience en demi-teinte
Si TF1 conserve sa place de leader, l’interview du Premier ministre a provoqué un léger décrochage d’audience. L’entretien a réuni en moyenne 5,38 millions de téléspectateurs (30,9 % de part de marché), soit moins que la moyenne de la veille (33 %). Le rendez-vous a débuté à 5,61 millions de curieux mais a perdu près de 400 000 personnes en cours de diffusion, tombant à 5,20 millions en fin d’entretien. Une érosion notable, qui traduit la difficulté du chef du gouvernement à captiver au-delà du cercle des convaincus.
TF1 garde l’avantage, mais recule
La première partie du JT de Gilles Bouleau, diffusée entre 19h58 et 20h24, avait pourtant bien tenu, rassemblant 5,28 millions de téléspectateurs (32,3 % de part de marché). La comparaison est cruelle : l’arrivée de François Bayrou a coïncidé avec une baisse d’audience, malgré le poids politique de son intervention. La Une reste toutefois largement devant France 2, qui peine à rivaliser malgré le dynamisme de Sonia Chironi la veille.