François Bayrou face au vote de confiance : découvrez les six noms qui pourraient lui succéder au poste de Premier ministre
L’avenir de Matignon s’écrit une nouvelle fois en pointillés. Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête peut-être à perdre son quatrième Premier ministre en moins d’un an, François Bayrou a choisi de mettre son mandat en jeu. Une décision qui pourrait provoquer un nouveau séisme politique au sommet de l’État.
François Bayrou, en fonction depuis décembre 2024, a sollicité lundi 8 septembre 2025 un vote de confiance des députés sur la question du déficit public et des efforts budgétaires. En cas de rejet, il entraînerait sa propre chute ainsi que celle de son gouvernement, comme le prévoit l’article 49 alinéa 1 de la Constitution. Le Premier ministre a justifié son choix par la nécessité d’un électrochoc : « Le plus grand risque était de ne pas en prendre », a-t-il insisté devant l’Assemblée.
Des critiques venues de toutes parts
Avant son intervention, François Bayrou avait déjà dénoncé des forces politiques en « guerre civile » et prêtes, selon lui, à s’unir contre son gouvernement. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a saisi l’occasion pour pointer les échecs du Premier ministre : « Ce n’est pas nous qui renversons ce gouvernement, c’est ce gouvernement qui a décidé lui-même de chuter », a-t-il affirmé, parlant d’une « journée incertaine pour le pays ».
Une succession déjà ouverte
Si Emmanuel Macron doit nommer un cinquième Premier ministre depuis le début de son second mandat, plusieurs noms circulent déjà. Parmi les ministres en fonction, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Catherine Vautrin et Éric Lombard figureraient parmi les favoris. Deux autres personnalités pourraient également tirer leur épingle du jeu : Xavier Bertrand, président des Républicains des Hauts-de-France, et Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères.
Un exécutif fragilisé par l’instabilité
Avec ce possible nouveau changement à Matignon, Emmanuel Macron entrerait dans une zone de turbulence politique inédite. Quatre Premiers ministres en moins d’un an, cinq depuis 2022 : jamais un mandat présidentiel n’avait connu une telle instabilité à la tête du gouvernement. Cette fragilité pourrait peser lourdement sur la capacité de l’exécutif à mener les réformes promises et à conserver la confiance d’un Parlement déjà fragmenté.