François Bayrou affirme avoir envisagé de « passer à 36 heures de travail par semaine » au lieu de supprimer deux jours fériés
François Bayrou continue de défendre ses propositions pour redresser les finances publiques, tout en reconnaissant avoir envisagé d’autres pistes. Avant de suggérer la suppression de deux jours fériés, le Premier ministre avait songé à relever la durée légale du travail hebdomadaire à 36 heures.
Invité sur BFMTV dimanche 31 août, François Bayrou a expliqué qu’il avait envisagé de modifier la durée légale du travail, en passant de 35 à 36 heures hebdomadaires. Mais il a rapidement écarté cette hypothèse, jugeant la mesure trop sensible. « Je vois l’ampleur des réactions », a-t-il justifié, rappelant que le seuil actuel déclenche le calcul des heures supplémentaires, un élément clé du droit du travail français.
Les deux jours fériés au cœur du débat
C’est finalement l’idée de supprimer deux jours fériés, le 8 mai et le lundi de Pâques, qui a été retenue par le Premier ministre. Cette mesure, inscrite dans son projet de budget 2026, devrait rapporter environ 4,2 milliards d’euros, sur un objectif global de 44 milliards d’économies. François Bayrou assure que cette décision reste ouverte à la concertation, mais insiste : « On ne peut pas ne rien faire » face au déficit public.
Une volonté de « mieux rémunérer le travail »
Au-delà de la polémique, le chef du gouvernement dit vouloir engager une réflexion sur la valeur du travail. Selon lui, toute évolution du temps de travail doit se faire dans le cadre d’un dialogue social propre à chaque entreprise. Il insiste sur un principe : « Je veux que le travail paie plus », affirmant que les mesures envisagées ne doivent pas fragiliser la rémunération ni l’équilibre social.
Un sujet hautement politique
En défendant ces pistes, François Bayrou se place dans une position délicate : équilibrer la nécessité d’assainir les finances publiques et le respect des acquis sociaux. La suppression de jours fériés, comme l’idée avortée des 36 heures, illustre l’ampleur des débats à venir, à la fois dans la sphère politique et dans les entreprises.