La première journée du procès lié au tragique suicide d’Evaëlle, une jeune collégienne de 11 ans décédée en 2019, s’est tenue au tribunal correctionnel de Pontoise.

Un moment chargé d’émotions et de révélations douloureuses sur les circonstances ayant mené à son geste désespéré.

Le procès, très attendu, a débuté ce lundi 10 mars. La professeure de français d’Evaëlle, principale accusée dans cette affaire, est jugée pour harcèlement. Le drame a profondément ému le public et mis en lumière les dures réalités du harcèlement scolaire.

Témoignages Accablants

L’audience a été marquée par des témoignages poignants, notamment celui de Jonathan, un autre élève victime de harcèlement par la même enseignante. Sa mère a décrit comment l’enseignante classait les élèves en trois groupes, marginalisant certains au point de prédire un avenir sombre pour son fils.

Réactions Familiales

Sébastien Dupuis, le père d’Evaëlle, a exprimé sa douleur face à l’absence de sanctions contre les harceleurs de sa fille, ce qui, selon lui, a poussé Evaëlle à commettre l’irréparable. « Evaëlle elle prend cher en cours de Français, » avait révélé une élève lors d’une réunion, illustrant la gravité de la situation.

Échos Institutionnels

Le procès a également mis en lumière des failles dans la gestion du harcèlement au collège. Le principal a été interrogé sur ses actions et a admis ne pas avoir été suffisamment attentif aux signaux d’alerte. Par ailleurs, les collègues de la professeure ont décrit une enseignante appliquée, contrastant avec les témoignages des élèves.

Perspectives et Espoirs

L’ancien proviseur a exprimé ses regrets et son espoir que la mort d’Evaëlle serve à sensibiliser davantage sur le harcèlement scolaire. « Evaëlle ne sera pas morte pour rien, » a-t-il déclaré, soulignant l’impact durable de ce tragique événement sur la communauté éducative.