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« Elle n’a rien d’une icône » : la fille de Gisèle Pélicot s’exprime enfin sur sa mère, à qui elle « ne pardonnera jamais… »

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Alors qu’elle fut saluée comme un emblème de la lutte contre les violences sexuelles, Gisèle Pélicot se retrouve confrontée à une onde de choc familiale. Sa fille, Caroline Darian, brise le silence et remet en question l’image publique d’une mère qu’elle accuse de déni et d’abandon, dans un témoignage aussi poignant que dérangeant.

La parole de Caroline Darian résonne comme une déflagration. En refusant de voir sa mère Gisèle Pélicot comme une

Alors qu’elle fut saluée comme un emblème de la lutte contre les violences sexuelles, Gisèle Pélicot se retrouve confrontée à une onde de choc familiale. Sa fille, Caroline Darian, brise le silence et remet en question l’image publique d’une mère qu’elle accuse de déni et d’abandon, dans un témoignage aussi poignant que dérangeant.

La parole de Caroline Darian résonne comme une déflagration. En refusant de voir sa mère Gisèle Pélicot comme une figure héroïque, elle bouleverse la narration publique autour de l’un des procès les plus glaçants de ces dernières années. Dans une interview accordée au Telegraph, la fille de la militante confie ne plus entretenir aucun lien avec celle qu’elle accuse de ne pas avoir reconnu ses souffrances. « Je ne pourrai jamais lui pardonner », lâche-t-elle, amère, évoquant un déni maternel insupportable.

« Ma mère n’est pas du tout une icône. Pas à mes yeux », poursuit Caroline, qui déplore que sa propre douleur ait été ignorée, voire minimisée. Dans un climat déjà lourd, elle révèle qu’elle aussi aurait été victime de violences incestueuses, perpétrées par son père Dominique Pélicot, condamné fin 2023 à 20 ans de réclusion criminelle pour des viols en série, infligés à son épouse sous l’effet de drogues et en présence d’autres hommes.

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Gisèle Pélicot, victime ou figure discutable ?

Le témoignage de Caroline interroge : peut-on être à la fois victime et source de douleur pour un proche ? C’est toute l’ambiguïté que soulève cette affaire. Car si Gisèle Pélicot a subi l’un des pires calvaires que la justice ait eu à juger, sa fille l’accuse aujourd’hui de n’avoir jamais reconnu ses propres blessures. « Elle m’a même reproché de me donner en spectacle », déclare Caroline, brisant l’image d’une femme unie dans la lutte avec sa descendance.

Ce rejet de la parole de sa fille, si avéré, pose la question du rôle de témoin et de mère, mais surtout de la capacité à entendre une souffrance qui fait écho à la sienne. Pour de nombreux observateurs, c’est le miroir d’un traumatisme intergénérationnel, où les violences patriarcales fissurent les liens les plus sacrés, jusqu’à détruire ce qui reste de solidarité entre victimes.

Le public partagé entre sidération et empathie

Ce récit familial tragique n’a pas laissé les réseaux sociaux indifférents. De nombreux internautes, tout en se gardant de juger, expriment leur solidarité avec Caroline Darian : « Encore une relation mère-fille détruite par la violence des hommes », écrit un internaute sur X. D’autres saluent le courage de parler malgré le tabou : « Ce traumatisme n’avait pas vocation à être exposé, mais il fallait qu’il soit entendu. »

Face à ce conflit intime désormais exposé publiquement, certains appellent au silence et à la dignité, estimant que ni Gisèle Pélicot ni sa fille ne devraient être accablées davantage. Car au cœur de cette tragédie, deux femmes restent debout, marquées à jamais par le même homme, et pourtant désormais opposées par l’abîme du non-dit.

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Une double peine silencieuse

Caroline Darian incarne un cas douloureux et peu représenté : celui de la victime secondaire, invisibilisée au profit d’une narration collective. En accusant sa mère de déni, elle ne nie pas les souffrances de cette dernière, mais réclame à son tour d’être reconnue. Le combat de Gisèle Pélicot contre les violences sexuelles devient ainsi un terrain de tension, là où il aurait dû être un refuge partagé.

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