Elle échappe à la surveillance de ses encadrants : une fillette autiste retrouvée sans vie noyée dans une base de loisirs
Un nouveau drame vient endeuiller l’été : une fillette autiste de 11 ans est morte noyée dimanche 17 août en Seine-et-Marne. C’est le troisième décès d’un enfant atteint de troubles du spectre autistique par noyade en seulement une semaine en France, une série tragique qui alerte sur les conditions de surveillance et de sécurité lors des sorties encadrées.
La fillette participait à une sortie organisée par un centre de loisirs d’Arpajon (Essonne) sur une base de loisirs à La Grande-Paroisse. Elle a échappé à la vigilance de ses encadrants avant d’être retrouvée inanimée dans l’eau par un maître-nageur. Malgré l’intervention immédiate des secours, son décès a été constaté sur place.
Une série noire en une semaine
Ce drame survient après deux noyades similaires. Vendredi, un garçon de 7 ans, autiste lui aussi, s’était noyé lors d’une sortie organisée par un centre de vacances de Bobigny à Moulins (Allier). Quelques jours plus tôt, le lundi, un autre garçon de 11 ans avait perdu la vie au parc interdépartemental des sports de Choisy (Val-de-Marne), après avoir échappé à la vigilance de son éducatrice. Dans chacun de ces cas, la prise en charge était assurée par des équipes renforcées, conscientes de la présence d’enfants porteurs de handicap.
Une vigilance renforcée mais insuffisante
À Bobigny, la mairie avait insisté sur le fait que huit encadrants accompagnaient le groupe, dont deux enfants en situation de handicap, preuve d’un encadrement renforcé. Pourtant, cela n’a pas suffi à éviter le drame. Ces accidents répétés posent une question cruciale : les dispositifs de prévention et de surveillance sont-ils adaptés aux besoins spécifiques des enfants autistes, particulièrement vulnérables face aux risques liés à l’eau ?
Une hausse inquiétante des noyades en France
Au-delà de ces trois drames, la tendance générale inquiète. Entre le 1er juin et le 23 juillet 2025, 193 personnes ont trouvé la mort par noyade en France, soit une augmentation de 45 % par rapport à 2024. Parmi elles, 27 étaient des enfants ou adolescents, contre 15 l’an dernier. Ces chiffres, publiés par Santé publique France, rappellent que les noyades restent la première cause de mortalité accidentelle chez les jeunes.
Une alerte pour les pouvoirs publics
Face à cette série noire, la question de la sécurité lors des sorties encadrées s’impose dans le débat public. La répétition de ces drames en une semaine souligne la nécessité d’adapter les protocoles de surveillance, en particulier pour les enfants en situation de handicap. Pour les familles endeuillées, ces tragédies laissent une douleur irréparable, mais elles appellent aussi à une prise de conscience nationale.