Dette publique : «Pour François Bayrou, les Français sont des boucs émissaires», juge Sarah Knafo
Invitée de “La Grande Interview” sur Europe 1 et CNEWS mardi 2 septembre, Sarah Knafo n’a pas ménagé ses critiques à l’égard de François Bayrou. La députée européenne de Reconquête ! l’accuse de faire porter aux Français la responsabilité d’une dette publique qu’il aurait lui-même contribué à creuser.
Face aux caméras, Sarah Knafo a tenu des propos incisifs : « Les Français ne sont pas coupables de la situation », martèle-t-elle, estimant qu’ils sont désignés à tort comme boucs émissaires d’une crise issue de décennies de choix budgétaires hasardeux. Selon elle, ce sont les gouvernements successifs — y compris celui de François Bayrou — qui ont multiplié déficits et dettes, plaçant aujourd’hui la population dans une position injuste.
Le « mensonge économique » dénoncé
Allant plus loin, l’eurodéputée parle d’un « mensonge économique », pointant des décisions emblématiques. Elle cite notamment les centaines de millions d’euros envoyés à l’étranger, comme les 454 millions au Costa Rica ou 277 millions à la Chine, pour illustrer des dépenses décidées par les élites et non par les citoyens. Pour Sarah Knafo, ces exemples symbolisent l’écart entre le discours actuel du Premier ministre et la réalité des choix budgétaires passés.
L’ironie d’une lucidité tardive
La députée de Reconquête ! n’a pas hésité à souligner une contradiction : François Bayrou, après avoir « contribué à tous les votes et toutes les majorités », se pose aujourd’hui en observateur critique. Elle ironise sur son « éveil soudain » : « Il s’est fait hara-kiri. Maintenant qu’il sait que c’est la fin, il trouve les mots pour nous dire qu’en réalité, il y a des problèmes ». Un constat qui, selon elle, décrédibilise ses appels à la rigueur budgétaire.
Une dette au cœur des tensions politiques
Ces déclarations interviennent dans un contexte brûlant : François Bayrou joue son avenir à Matignon, à quelques jours d’un vote de confiance prévu le 8 septembre. Son projet repose sur des économies drastiques, allant jusqu’à évoquer la suppression de jours fériés pour réduire le déficit. Mais pour Sarah Knafo, ce discours relève plus d’une posture politique que d’une stratégie sincère, tant il contraste avec les responsabilités accumulées par l’actuel Premier ministre au fil de sa carrière.
Une polémique révélatrice
La sortie de Sarah Knafo illustre à quel point la dette publique est devenue un terrain d’affrontement central entre majorité et opposition. Tandis que François Bayrou tente de défendre une rigueur budgétaire impopulaire, ses adversaires s’emploient à lui rappeler son rôle dans la situation actuelle. Une bataille politique où l’économie devient l’arme rhétorique privilégiée.









