La communauté du Haut-Vernet est confrontée à de nouvelles interrogations depuis la trouvaille du crâne du petit Émile, disparu depuis plus de huit mois, par une randonneuse le samedi 30 mars 2024, non loin de cette localité de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

EN DÉTAIL. Le crâne du jeune Émile, porté disparu depuis une longue période, a été retrouvé à environ deux kilomètres de son dernier lieu de vue connu près du Haut-Vernet. Cette découverte, intervenue après de multiples fouilles infructueuses, a relancé l’enquête sur les circonstances de sa mort, selon Jean-Luc Blachon, procureur de la République d’Aix-en-Provence.

Selon le procureur, deux scénarios sont envisagés : Émile aurait pu se perdre et succomber à un accident, ou être victime d’un acte délibéré de la part d’un tiers. L’examen du crâne a révélé de légères fractures, mais aucun signe de traumatisme antérieur à la mort. Des traces de morsures, probablement animales, ont également été observées.

Les résidents du Haut-Vernet, plongés dans l’incertitude, aspirent à comprendre ce qui est arrivé à Émile, alors que le dispositif de gendarmerie renforcé perturbe la quiétude du village. « Depuis ce week-end, le nombre de gendarmes a considérablement augmenté, bloquant tous les accès autour du village sur plusieurs kilomètres », rapporte la journaliste Charlotte Durand d’Enquêtes Criminelles, soulignant que de nombreux habitants préfèrent rester à l’écart du tumulte.

Christian Mollet, un résident âgé de 74 ans, a exprimé son scepticisme quant à l’une des hypothèses du procureur, suggérant qu’Émile aurait pu se rendre seul dans la zone où son crâne a été découvert. Pour lui, l’idée qu’un enfant de deux ans et demi ait pu parcourir une telle distance dans un environnement aussi difficile d’accès semble peu plausible, voire impossible.