Décès du petit Emile : la randonneuse qui a trouvé le crâne fait une déclaration : « Je savais que c’était lui »
Le 30 mars dernier, une découverte macabre bouleversait la quiétude habituelle des sentiers de randonnée de notre région. Manon, une habitante locale âgée d’une soixantaine d’années, connue pour son goût pour les grandes balades en montagne, a trouvé les ossements d’Émile, un jeune garçon disparu depuis quelque temps. Son récit, confié à BFMTV, dépeint une journée où l’extraordinaire a croisé le chemin du tragique.
Ce matin-là, malgré une météo peu clémente incitant plutôt à rester au chaud, Manon décide de braver le vent pour s’adonner à sa passion. Elle choisit un itinéraire qu’elle n’avait plus emprunté depuis des semaines, un sentier moins fréquenté en cette saison, s’étendant le long d’une pente notable émanant du Haut-Vernet. Sans téléphone ni montre, fidèle à son habitude de déconnexion, elle se laisse guider uniquement par le temps et la nature.
La randonnée prend une tournure inattendue lorsqu’elle tombe nez à nez avec ce qu’elle qualifie de « la chose » : un crâne humain parfaitement conservé, jonchant le milieu du sentier. Cette découverte, aussi soudaine qu’inattendue, l’immerge dans une tourmente d’émotions. Consciente de l’importance de sa trouvaille, Manon fait preuve d’une ingéniosité surprenante pour préserver l’intégrité de la preuve, en utilisant des sacs plastiques qu’elle avait emportés pour traverser des zones humides, afin de recueillir le crâne sans le contaminer.
Avec une détermination teintée d’urgence, elle se hâte de retourner chez elle pour alerter les autorités, marquant ainsi le début d’une longue journée d’interrogatoires et de procédures, au terme de laquelle les enquêteurs s’assurent de la localisation exacte de la découverte. Le lendemain, une perquisition à son domicile vient compléter ce tableau déjà éprouvant, bien que rien n’indique sa responsabilité dans l’affaire.
Au-delà de l’enquête, c’est la dimension humaine de cette histoire qui marque les esprits. Manon, profondément affectée par sa découverte, se confie sur son état d’épuisement mental et physique, tout en partageant ses pensées pour les parents d’Émile. Sa foi, dit-elle, lui apporte un certain réconfort, mais le souvenir de cette journée reste gravé dans sa mémoire, l’empêchant de retrouver la sérénité lors de ses promenades.
À travers ce témoignage poignant, c’est toute une communauté qui se trouve confrontée à la réalité parfois brutale cachée derrière le calme apparent de nos paysages. La disparition d’Émile, et la découverte de ses ossements, relancent les interrogations sur les circonstances de sa mort, tout en rappelant la fragilité de l’existence humaine face aux mystères insondables de la nature.