Décès de Nahel à Nanterre : le policier auteur du t’ir sera jugé pour me*rtre
Le décès de Nahel, un adolescent de 17 ans, en juin 2023, a profondément ému l’opinion publique française. Ce lundi, le parquet de Nanterre a demandé qu’un procès pour meurtre soit tenu contre le policier responsable du tir fatal.
Ce cas, devenu emblématique des tensions autour des violences policières, avait précédemment déclenché plusieurs nuits d’émeutes à travers le pays.
Le drame s’est produit le 27 juin 2023, lorsque Nahel a été abattu à bout portant par un policier motocycliste lors d’un contrôle routier. Initialement, la police avait avancé que le jeune homme avait tenté de percuter le motard, mais cette version a été contredite par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux, montrant que le véhicule était bloqué dans la circulation et ne représentait pas un danger immédiat.
Les conclusions de l’enquête
Le réquisitoire définitif souligne que la scène s’est déroulée sous une tension extrême, mais que le policier, en tant que fonctionnaire expérimenté, aurait dû garder son calme au lieu de faire usage de son arme. L’enquête, close le 2 août, a abouti à la mise en examen du policier Florian M. pour meurtre, avec une période d’incarcération de cinq mois avant sa mise en liberté sous contrôle judiciaire. Le second policier impliqué a été considéré comme témoin assisté.
Réactions et implications judiciaires
La demande de procès est un tournant crucial pour la famille de Nahel. « C’est un soulagement », a déclaré Me Frank Berton, l’avocat de la mère du jeune homme, Mounia Merzouk, qui a lutté pour que la mort de son fils soit reconnue comme un acte volontaire. Margot Pugliese, représentant d’autres membres de la famille, a affirmé que la qualification de meurtre était la seule acceptable vu les circonstances.