Cytomégalovirus congénital : signes à surveiller
Souvent méconnu du grand public, le cytomégalovirus (CMV) est pourtant l’un des virus les plus répandus.
Généralement inoffensif chez les personnes en bonne santé, il peut devenir dangereux dans certaines situations, notamment pendant la grossesse ou en cas de déficit immunitaire. Sa transmission au fœtus expose les nouveau-nés à des complications parfois sévères, d’où l’importance de repérer ses signes précoces.
Un virus discret mais persistant
Le cytomégalovirus appartient à la famille des herpèsvirus. Une fois contracté, il reste dans l’organisme à vie, pouvant se réactiver en cas de fragilité immunitaire. La majorité des adultes en sont porteurs sans le savoir, car l’infection passe souvent inaperçue ou provoque des symptômes très légers, similaires à un simple état grippal.
Les risques pendant la grossesse
Le danger survient lorsqu’une femme enceinte contracte le virus pour la première fois. Le CMV peut alors traverser le placenta et infecter le fœtus, provoquant ce que l’on appelle une infection congénitale. Cette forme est particulièrement préoccupante, car elle peut entraîner un retard de développement, une perte auditive, des troubles visuels ou des anomalies neurologiques chez le nourrisson.
Des signes à surveiller chez le nouveau-né
Certains bébés infectés à la naissance présentent immédiatement des symptômes : jaunisse, faible poids, microcéphalie, convulsions ou difficultés respiratoires. Dans d’autres cas, les signes apparaissent plus tard, avec un retard psychomoteur ou des déficits sensoriels progressifs. C’est pourquoi une surveillance médicale attentive est essentielle dès les premières semaines de vie.
Une vigilance accrue pour les personnes fragiles
Si le CMV reste bénin pour la plupart, il peut causer des complications graves chez les personnes immunodéprimées, comme les patients greffés ou atteints de cancers. Les manifestations vont d’infections pulmonaires à des atteintes hépatiques, en passant par des troubles neurologiques.