Ces médicaments pris par des milliers de Français ne seront plus remboursés automatiquement
Depuis ce 1er septembre 2025, un tournant important s’opère pour des milliers de patients diabétiques en France. Désormais, la prise en charge de certains traitements antidiabétiques est conditionnée à la présentation d’un formulaire médical obligatoire, sans lequel aucun remboursement ne sera accordé.
Les médicaments concernés appartiennent à la famille des analogues du GLP-1, une hormone essentielle dans la régulation de la glycémie. Indispensables pour stabiliser le diabète de type 2, ils coûtent environ 80 € la boîte. Mais face à leur popularité grandissante en dehors du cadre médical, notamment pour leurs effets amaigrissants, l’Assurance maladie a décidé de resserrer les conditions de remboursement.
Une dérive liée à l’effet « minceur »
Depuis plusieurs années, ces traitements, initialement réservés aux diabétiques, ont été adoptés par des personnes souhaitant perdre du poids. Leur effet coupe-faim et leur action sur la satiété en ont fait des produits prisés, parfois recommandés par des célébrités. Cet engouement a conduit à des prescriptions détournées, épuisant les stocks et menaçant l’accès des patients réellement malades.
Le nouveau dispositif de contrôle
Pour éviter ces abus, un dispositif progressif a été mis en place :
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Depuis le 1er juin 2025, le remboursement nécessitait déjà la présentation du justificatif en plus de l’ordonnance ;
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Jusqu’au 31 août 2025, une tolérance permettait un remboursement différé après avance des frais ;
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Depuis ce 1er septembre 2025, la règle est stricte : sans justificatif validé par le médecin sur AmeliPro, aucun remboursement n’est possible.
Le pharmacien doit désormais vérifier la conformité du document avant de facturer à l’Assurance maladie. En cas de prescription hors autorisation de mise sur le marché (AMM), le médecin doit indiquer la mention « non remboursable », laissant alors la totalité du coût à la charge du patient.
Les médicaments concernés
Quatre traitements phares du diabète de type 2 entrent dans le champ de cette mesure :
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Ozempic® (sémaglutide) ;
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Trulicity® (dulaglutide) ;
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Victoza® (liraglutide) ;
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Byetta® (exénatide).
À l’inverse, les spécialités destinées exclusivement à l’obésité – Wegovy®, Mounjaro® et Saxenda® – ne sont pas concernées. Non remboursées, elles restent accessibles uniquement sur prescription médicale, pour un prix moyen avoisinant les 300 € par boîte.
Un équilibre entre santé publique et encadrement
Avec cette réforme, les autorités veulent garantir que les patients diabétiques continuent d’avoir accès à leurs traitements essentiels, tout en freinant les détournements à visée esthétique. Mais cette décision interroge : certains redoutent que le renforcement administratif complique encore le parcours des malades chroniques, déjà confrontés à des démarches lourdes et répétitives.








