«Bellamy à l’échafaud» : l’eurodéputé LR menacé de mort par des manifestants à la gare du Nord
Les tensions politiques prennent une nouvelle tournure violente. Ce jeudi 2 octobre, François-Xavier Bellamy, député européen et vice-président de LR, a dénoncé sur les réseaux sociaux des menaces proférées à son encontre par des manifestants à la gare du Nord, en marge de la grève nationale.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre un train, François-Xavier Bellamy raconte avoir croisé une centaine de manifestants. Ces derniers se seraient mis à scander « Bellamy à l’échafaud », une formule rappelant les heures les plus sombres de la violence politique française. Le responsable de LR a aussitôt dénoncé une « banalisation du mal » dans un message publié sur X (anciennement Twitter).
Une dérive déjà pointée par la presse
Dans son message, Bellamy s’est appuyé sur un article du Point paru la veille, consacré à la multiplication des attaques visant des personnalités politiques de droite. L’élu y voit la confirmation d’un climat délétère, où la confrontation politique se transforme de plus en plus en menace physique.
Bartolomé Lenoir également ciblé
Parmi les victimes de ce climat hostile figure Bartolomé Lenoir, député UDR, qui dit être régulièrement menacé par des militants d’extrême gauche, notamment ceux de LFI, contre lesquels il a porté plainte. Mercredi 1er octobre, il affirmait être devenu « une cible », affiché et insulté sur les réseaux sociaux. En février dernier, il avait déjà reçu un message glaçant : « Fils de chienne, la guillotine pour toi ! ». L’auteur de cette menace avait finalement été identifié : un voisin de son immeuble parisien.
Une inquiétante banalisation de la violence
Ces incidents soulignent l’augmentation des menaces verbales et physiques contre les élus, quel que soit leur bord. La radicalisation du débat public, nourrie par les réseaux sociaux et les manifestations, alimente un climat de haine qui interroge sur la capacité de la démocratie française à protéger ses représentants. Pour Bellamy comme pour Lenoir, la frontière entre contestation politique et menace directe semble désormais de plus en plus fragile.