
Le 25 mars dernier, l’enquête a pris un nouveau tournant avec la garde à vue des grands-parents maternels, ainsi que d’un oncle et d’une tante, pour « recel de cadavre » et « homicide volontaire ». S’ils ont été rapidement relâchés, cette arrestation a alimenté le climat de suspicion qui entoure depuis deux ans la famille Soleil. Rappelons que les ossements du garçon avaient été découverts en mars 2024 par une randonneuse dans le massif du Haut-Vernet, après des mois de recherches infructueuses. Les expertises médico-légales ont par la suite révélé des « stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent », renforçant la thèse d’un acte criminel.
Une piste de vengeance évoquée

Dans le documentaire de W9, plusieurs journalistes et spécialistes reviennent sur les tensions anciennes entourant la famille du petit Émile. Leur profil discret, très ancré dans une tradition chrétienne et marqué par des engagements passés à l’extrême droite, alimente l’idée d’éventuels ennemis. Colomban et Marie Soleil, les parents du garçon, avaient appartenu au Bastion Social, un groupuscule identitaire dissous par les autorités. Des images d’eux en manifestation ont d’ailleurs été produites par des journalistes d’investigation. Si la famille a toujours démenti toute piste liée à leurs engagements politiques, certains observateurs n’écartent pas l’hypothèse d’une vengeance.
Des antécédents judiciaires et un climat tendu

Le père d’Émile avait été poursuivi en 2018 après une rixe raciste imputée au Bastion Social. S’il avait finalement été relaxé faute de preuves, cet épisode aurait pu lui créer de solides inimitiés. Pour les enquêteurs, ces antécédents méritent d’être pris en compte, même si aucun lien concret n’a pu être établi avec la disparition du garçonnet.
L’ombre d’un mystérieux incendie

Autre élément troublant, un ancien incendie criminel survenu dans les années 1960 au hameau du Boulard, près du lieu de la disparition d’Émile. Plusieurs propriétés, acquises par son arrière-grand-père et ses proches, avaient été touchées, mais la maison familiale du garçon avait alors été épargnée. Ce détail alimente encore aujourd’hui les rumeurs locales. Certains habitants y voient une coïncidence trop parfaite, presque comme une dette symbolique. « Et la pièce de la monnaie rendue, c’est Émile », a confié un témoin au documentaire, suggérant une vengeance transgénérationnelle.
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Une enquête encore loin d’être close
Si les autorités refusent d’accréditer officiellement cette piste, les habitants du Haut-Vernet et les journalistes qui suivent l’affaire restent persuadés que des rancunes anciennes pèsent lourd dans cette tragédie. Pour l’heure, la justice continue ses investigations afin de lever le voile sur ce drame qui bouleverse toujours la France.