L’histoire de Carla Bruni et Nicolas Sarkozy s’est construite sur un mélange de glamour, de pouvoir et de scandales médiatiques.

Leur rencontre a cristallisé l’attention d’une France fascinée par ce couple singulier, né au croisement de la mode internationale et des allées feutrées de l’Élysée. Entre ruptures, reconstructions et polémiques, leur trajectoire demeure l’une des plus marquantes de la Ve République.

Au tournant des années 2000, Carla Bruni s’impose comme une figure incontournable, ayant quitté les podiums pour une carrière musicale saluée dans les cercles bourgeois et artistiques. En parallèle, Nicolas Sarkozy grimpe les échelons du pouvoir, jusqu’à devenir président en 2007. Mais cette ascension coïncide avec l’effondrement de son mariage avec Cécilia Attias. Leur séparation, vécue au cœur de l’Élysée, ouvre la voie à l’union entre Sarkozy et Bruni, immédiatement propulsée en couverture de tous les magazines.

Le divorce Sarkozy–Attias, un séisme à l’Élysée

Lorsque Nicolas Sarkozy arrive à la tête de l’État, il est encore marié à Cécilia Attias, femme influente qui a accompagné toute la campagne présidentielle. Pourtant, le couple se délite rapidement. Loin des apparences, leur union ne résiste ni aux tensions personnelles ni à la pression politique. Cécilia finit par quitter le président, un événement sans précédent qui expose leurs fragilités familiales sous l’œil impitoyable des médias.

Carla Bruni, nouvelle compagne et symbole d’un style présidentiel

La rencontre entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy a lieu lors d’un dîner organisé par Jacques Séguéla. Le coup de foudre est immédiat, les deux s’isolant du reste des invités comme s’ils s’étaient toujours connus. Dans les mois qui suivent, leur idylle devient un phénomène. Sarkozy revendique dans une interview sa « technique de séduction », tandis que Carla Bruni raconte avec humour qu’il a tardé à rappeler malgré son numéro laissé « comme dans une comédie romantique ». Le couple incarne dès lors une vision inédite de la présidence, entre modernité assumée et excès bling-bling.

Une union controversée et abondamment commentée

L’arrivée de Carla Bruni à l’Élysée transforme le regard porté sur la fonction présidentielle. Issue du monde de la mode, elle traîne derrière elle une réputation mondaine, marquée par des relations passées avec Mick Jagger, Eric Clapton, Louis Bertignac ou encore Charles Berling. Pour une partie de l’opinion, cette image détonne avec la rigueur supposée du pouvoir politique. Leur couple devient un phénomène médiatique permanent, parfois admiré, souvent moqué, toujours scruté.

Le livre-choc qui fissure le vernis

En 2010, trois ans après leur rencontre, l’écrivaine Besma Lahouri publie Carla Bruni, une vie secrète, un ouvrage au vitriol qui bouscule soigneusement la communication de la Première dame. La journaliste y décrit une femme soucieuse de son image, éloignée de ses discours affichés, et dont les prises de position politiques paraîtraient fluctuantes. Le Figaro relaie l’un des passages les plus critiques, affirmant que l’entourage présidentiel aurait tenté de mettre la main sur le manuscrit avant sa sortie. La polémique enfle, au point de faire de l’ouvrage un incontournable des débats autour du sarkozysme.