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Yvette est décédée à 78 ans sur une aire d’autoroute, où elle vivait depuis 38 ans

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Pendant des décennies, elle faisait partie du décor sans jamais vraiment s’y fondre. Sur cette portion très fréquentée de l’autoroute A9, une femme vivait en marge, observée, parfois saluée, souvent ignorée.

À Fabrègues, dans l’Hérault, la disparition d’Yvette, 78 ans, a ravivé une histoire singulière qui a marqué des générations d’automobilistes. Pour les conducteurs habitués de l’autoroute A9, Yvette était bien plus qu’un simple visage croisé au hasard d’une pause. Installée sur l’aire de repos de Fabrègues, elle était devenue au fil des années une figure locale, presque institutionnelle. Sa disparition, révélée par Midi Libre, a suscité une vive émotion dans la région. L’annonce a été faite le dimanche 10 août par le directeur de l’aire, qui a précisé que la septuagénaire serait décédée depuis environ six mois, sans que les causes exactes ne soient connues.

Une vie en marge, assumée et revendiquée

Yvette avait fait un choix radical : vivre là, loin des normes sociales, par décision personnelle. Depuis près de 38 ans, elle s’était installée sur le flanc d’une colline de la Gardiole, sous des pins, dans un campement de fortune qu’elle avait façonné au fil du temps. Contrairement à l’image parfois associée à la précarité, elle revendiquait ce mode de vie, expliquant à ceux qui s’arrêtaient lui parler qu’elle n’avait pas été contrainte de s’installer là.

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Une silhouette devenue emblématique

Trois ans avant sa disparition, Midi Libre avait dressé son portrait, décrivant une femme au caractère bien trempé et à l’apparence reconnaissable entre toutes. Bandeau noué sur la tête, robe rouge, démarche voûtée, Yvette ne passait pas inaperçue. Son tempérament pouvait surprendre, parfois agacer, mais elle restait profondément ancrée dans ce lieu de passage. Elle échangeait volontiers avec les voyageurs, les touristes… et partageait surtout son quotidien avec de nombreux chats, ce qui lui avait valu le surnom affectueux de « Mamichat ».

Une solitude rythmée par de rares visites

Malgré sa longévité sur l’aire, Yvette vivait dans une solitude presque totale. Lors de la rencontre avec les journalistes, elle bénéficiait encore de la visite du Samu social à raison de deux passages hebdomadaires. Ces moments constituaient l’essentiel de ses contacts institutionnels. Par la suite, ces visites auraient cessé, accentuant son isolement. Elle continuait néanmoins à fréquenter le supermarché voisin, où son allure singulière la rendait immédiatement reconnaissable auprès des clients et du personnel.

Une disparition qui touche bien au-delà de la région

L’annonce de son décès a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’émotion chez des internautes qui ne l’avaient pourtant jamais rencontrée. Son histoire, à la frontière entre liberté choisie et marginalité, a résonné auprès de nombreux anonymes. Yvette laisse derrière elle le souvenir d’une femme indépendante, déroutante, et profondément attachée à un lieu que des milliers de personnes traversent sans jamais s’y arrêter vraiment.

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