Yaël Braun-Pivet veut mettre les députés au boulot cet été pour faire avancer les réformes
Alors que les vacances parlementaires approchent, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, souhaite maintenir les députés en activité au-delà du calendrier habituel.
Invitée sur Sud Radio, elle a exprimé son désir de convoquer une session extraordinaire en juillet, arguant de l’urgence à faire avancer plusieurs textes législatifs majeurs.
Une volonté affichée de prolonger les travaux parlementaires
Ce vendredi 18 avril, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Yaël Braun-Pivet a plaidé pour une session exceptionnelle du Parlement durant l’été. La présidente de l’Assemblée s’inquiète du rythme de travail actuel, qu’elle juge insuffisant au regard des réformes en attente. « Je souhaite une session extraordinaire en juillet, et probablement en septembre, parce que nous avons un certain nombre de textes à examiner », a-t-elle déclaré. Une déclaration qui bouscule le calendrier traditionnel des députés, dont les travaux s’achèvent normalement le 30 juin.
Un appel à un Parlement plus actif
Très critique envers le fonctionnement actuel de l’Assemblée, la présidente a tenu à affirmer sa position : « Je ne me résous pas à voir un Parlement qui tourne au ralenti », a-t-elle martelé. Pour Yaël Braun-Pivet, la mission législative ne saurait être mise en pause lorsque des réformes urgentes sont sur la table. Elle revendique un engagement fort : « Je veux travailler, je veux légiférer, nous avons des réformes à porter pour les Français. » Derrière ces mots, se dessine un appel à une mobilisation renforcée des élus face aux nombreux chantiers encore inachevés.
Une décision qui dépend de l’Élysée
Mais la volonté de la présidente de l’Assemblée ne suffit pas. C’est au président de la République qu’il revient de convoquer une session extraordinaire, comme le rappelle la Constitution. Et à ce jour, Emmanuel Macron n’a émis aucun signal officiel en ce sens. D’autant que les relations entre le chef de l’État et Yaël Braun-Pivet ne sont pas des plus étroites. L’idée d’une session estivale semble donc pour l’instant davantage relever du vœu personnel que d’un projet gouvernemental concerté.
Une réponse à un agenda législatif chargé
Ce souhait s’inscrit dans un contexte où de nombreux textes restent en suspens, nécessitant un traitement en profondeur. Qu’il s’agisse de lois économiques, sociales ou environnementales, la présidente de l’Assemblée nationale semble déterminée à éviter un embouteillage parlementaire à la rentrée. Elle cherche ainsi à anticiper et à garantir la continuité du travail législatif, quitte à froisser ceux qui comptaient sur une trêve estivale bien méritée.