Xavier Bertrand attaque un Jordan Bardella « creux » et « amateur » qui « ne connaît rien à la vie »
Depuis plusieurs semaines, le climat politique se tend autour de la figure de Jordan Bardella. Son ascension fulgurante dans les intentions de vote suscite autant d’adhésion que de méfiance.
C’est dans ce contexte que Xavier Bertrand a choisi de s’exprimer frontalement, remettant en cause la compétence et la crédibilité du président du Rassemblement national.Invité sur Radio J, Xavier Bertrand a qualifié Jordan Bardella de « creux » et « amateur », estimant que son image médiatique ne reflète en rien une capacité réelle à gouverner. Selon le président (LR) des Hauts-de-France, les bons sondages du patron du RN ne doivent pas « impressionner » : « Je ne le prends pas au sérieux », affirme-t-il. Pour lui, Bardella est davantage un produit de communication qu’un dirigeant aguerri, formé aux contraintes du pouvoir.
L’argument de l’expérience au cœur du débat
L’ancien ministre du Travail a également joué sur la question générationnelle. « Trente ans est un bel âge, mais ce n’est pas avec des slogans qu’on dirige un pays », souligne-t-il. Xavier Bertrand insiste sur la nécessité d’une expérience concrète, notamment face aux crises économiques, sociales et internationales. En filigrane, il reproche à Jordan Bardella d’avoir appris « par répétition » plutôt que par l’exercice du terrain.
Bardella et Le Pen, une alliance déjà fragilisée ?
Avec une pointe d’ironie, Xavier Bertrand a évoqué la relation entre Jordan Bardella et Marine Le Pen : « Il la soutient comme la corde soutient le pendu ». Selon lui, Bardella chercherait déjà à s’émanciper, conscient que l’avenir du mouvement se joue dans l’incarnation. Une phrase qui a fait réagir rapidement le camp du RN : Laure Lavalette, députée du Var, a dénoncé des propos « vulgaires, prétentieux et agressifs ».
Malgré ces critiques, Jordan Bardella reste très populaire. D’après un sondage Ipsos-BVA-CESI publié par La Tribune Dimanche, il figure en tête des personnalités que les Français souhaitent voir entrer au gouvernement, avec 37 % d’opinions favorables, devant Marine Le Pen qui le talonne. Ce soutien traduit une mutation durable du paysage politique, où le RN occupe désormais une position centrale dans le débat public.
