“Vous pensez que j’ai honte ?” : Marion Maréchal reprend sèchement Mathilde Panot sur son changement de nom
En plein débat télévisé, la tension peut parfois dépasser les idées pour s’attarder sur l’identité même des protagonistes.
L’échange entre Marion Maréchal et Mathilde Panot, sur le plateau de BFMTV, a illustré à quel point un simple patronyme peut raviver des enjeux politiques profonds, révélant crispations, malentendus et stratégies de communication assumées.
L’émission dominicale de BFMTV accueillait Marion Maréchal et Mathilde Panot pour un face-à-face consacré à l’immigration, au pouvoir d’achat et à la poussée de l’ultra-droite, trois thèmes brûlants du moment. Dès les premières minutes, la discussion s’anime, chacune défendant farouchement son camp. Au fil de l’échange, une remarque anodine semble pourtant déclencher un tout autre feu : l’utilisation du nom Marion Maréchal-Le Pen, hérité de la période où l’ancienne députée l’affichait comme nom d’usage.
La remarque qui fait déborder le vase
Lorsque Mathilde Panot emploie ce patronyme, Marion Maréchal réagit sans détour. Elle affirme que l’insistance de son interlocutrice n’est pas innocente et cherche, selon elle, à la mettre en difficulté sur son héritage familial, sujet toujours sensible dans les rangs du RN et de Reconquête. La candidate européenne s’agace : « Vous pensez que j’ai honte ? » lance-t-elle, coupant net la présidente du groupe LFI. Dans cette passe d’armes, chacune tente d’imposer son récit, l’une revendiquant une stricte précision administrative, l’autre sous-entendant une stratégie politique assumée.
Une clarification identitaire revendiquée
Face aux relances de la députée insoumise, Marion Maréchal rappelle que son nom d’état civil est bel et bien Maréchal. Elle insiste sur le fait qu’elle n’utilise plus Le Pen que comme un nom d’usage devenu obsolète dans sa vie publique, arguant qu’il s’agissait autrefois d’un choix affectif et politique. Pour elle, cette précision vise à marquer son indépendance : une façon de se démarquer de l’image familiale tout en assumant son parcours.
Un choix ancien, ancré dans sa trajectoire personnelle
Marion Maréchal avait déjà expliqué ce changement en 2017, moment où elle s’était éloignée temporairement de la vie politique. À l’époque, elle affirmait vouloir rompre symboliquement avec l’identité militante façonnée pendant les campagnes électorales, tout en conservant son nom civil. Cette décision, dit-elle, ne relevait ni d’un rejet ni d’un reniement, mais d’une volonté de retrouver une forme de cohérence entre vie personnelle et engagements publics.
