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« Vous allez être jugée pour corruption »: Anne Hidalgo répond à Rachida Dati sur les notes de frais

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Sous les dorures du Conseil de Paris, la confrontation a tourné à la joute verbale. Rachida Dati et Anne Hidalgo, rivales politiques et symboles d’une capitale fracturée, se sont livrées à un échange tendu sur fond de polémique autour des notes de frais et du train de vie des élus municipaux.

Rachida Dati, maire du 7ᵉ arrondissement et candidate déclarée aux municipales de 2026, a ouvert les hostilités ce mercredi 8 octobre. Profitant d’un débat sur la précarité étudiante, elle a interpellé la maire de Paris sur les dépenses de ses proches collaborateurs. « Vous parlez de la précarité étudiante… Mais vous n’êtes pas choquée par les près de 10 000 euros de frais de pressing et de repas familiaux payés par l’argent des Parisiens pour M. Éric Lejoindre ? », a lancé la ministre démissionnaire de la Culture, visant le maire socialiste du 18ᵉ arrondissement.
L’opposition s’est emparée de la polémique, nourrie depuis plusieurs semaines par les révélations sur les dépenses vestimentaires et de représentation d’Anne Hidalgo, estimées à 75 000 euros sur quatre ans, dans le respect toutefois du plafond légal.

Anne Hidalgo contre-attaque sur le terrain moral

La réponse de la maire de Paris ne s’est pas fait attendre. D’un ton ferme, Anne Hidalgo a dénoncé une stratégie de discrédit politique, estimant que « le ‘tous pourris’ ne passe plus ». Selon elle, les frais de représentation servent à « éviter que les élus soient tentés d’aller travailler pour des intérêts privés afin d’assurer leur train de vie ».


Elle a alors défié sa rivale : « Je vous mets au défi, Madame Dati, vu vos revenus déclarés, de vivre avec l’indemnité de 4 400 euros nets après impôt de la maire de Paris ».
L’attaque, personnelle et calculée, a tendu l’atmosphère. Anne Hidalgo a poursuivi : « Il vaut mieux vivre avec ce que la loi prévoit pour faire fonctionner la démocratie que d’aller chercher du côté des intérêts privés, avec les risques de corruption ».

Une pique judiciaire en guise de riposte

L’échange a pris une tournure plus violente lorsque la maire de Paris a évoqué les déboires judiciaires de sa rivale. « Puisque vous allez être jugée pour corruption le 16 septembre 2026 », a-t-elle rappelé sèchement, sous les murmures du Conseil.
Ce rappel n’est pas anodin : Rachida Dati est attendue devant la justice pour des faits présumés de corruption et de trafic d’influence en lien avec le groupe Renault-Nissan, dans une affaire qui empoisonne sa campagne.
Cette allusion a marqué un tournant dans la séance, transformant un débat municipal en duel politique à haute intensité.

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Hidalgo contre les accusations de luxe

Depuis les révélations sur ses dépenses, Anne Hidalgo tente de désamorcer les accusations de train de vie dispendieux. La mairie assure que « la maire de Paris a toujours agi dans le cadre de la loi », précisant que le plafond annuel de 20 000 euros n’a jamais été dépassé. Les dépenses évoquées — vêtements de créateurs, déplacements, représentations officielles — seraient, selon la municipalité, justifiées par la fonction et inférieures à la limite autorisée.
Hidalgo a d’ailleurs déposé plainte pour “dénonciations calomnieuses”, après la publication de documents internes révélant ces frais. L’élue socialiste tente ainsi de reprendre la main, en opposant sa probité au feu nourri de ses adversaires.

Dati revendique sa sobriété

De son côté, Rachida Dati revendique une gestion exemplaire. Elle affirme n’avoir « jamais utilisé les frais de représentation » auxquels elle a pourtant droit en tant que maire du 7ᵉ arrondissement. Cette déclaration, hautement symbolique, vise à contraster la rigueur qu’elle s’attribue à ce qu’elle présente comme les excès d’Anne Hidalgo.
La bataille entre les deux femmes ne fait que commencer : à moins d’un an et demi des élections municipales, chacune s’efforce d’incarner l’antithèse morale de l’autre.

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