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Voici le montant idéal d’une retraite pour vivre « confortablement » selon une étude

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Peut-on réellement vivre convenablement avec une pension de 1 626 euros bruts par mois ? C’est la question que se posent nombre de retraités, confrontés à une inflation persistante et à des charges qui pèsent lourd. Entre inégalités, frais incompressibles et stratégies d’anticipation, la réalité se révèle souvent plus complexe qu’on ne l’imagine.

Le chiffre de 1 626 euros bruts mensuels (soit environ 1 512 euros nets), avancé par la DREES fin 2024, donne une impression d’équilibre fragile, mais il dissimule de véritables fractures sociales. Les écarts entre hommes et femmes restent criants : 1 268 euros en moyenne pour les retraitées contre 2 050 euros pour les hommes, malgré les pensions de réversion qui limitent partiellement la casse. À cela s’ajoutent des différences selon les régimes : certains ex-salariés du privé peinent à dépasser les 1 200 euros, quand des retraités de régimes spéciaux ou cadres du privé franchissent sans difficulté la barre des 3 000 euros mensuels. La “moyenne” nationale ne reflète donc pas la diversité des parcours.

Le logement, facteur décisif dans le niveau de vie

Vivre avec 1 512 euros nets n’a pas la même signification selon que l’on est propriétaire ou locataire. Selon l’IRES, le seuil de “vie décente” pour un retraité propriétaire s’élevait déjà à 1 634 euros en 2022, sans tenir compte d’un loyer. Trois ans plus tard, avec l’inflation, les retraités qui paient encore un crédit ou un loyer se retrouvent étranglés. Le logement devient la première dépense, devant l’alimentation ou la santé, réduisant fortement la marge pour les loisirs, les vacances ou l’aide familiale.

Une génération contrainte de rogner sur ses dépenses

De plus en plus de retraités ajustent leur quotidien. Loisirs sacrifiés, cadeaux réduits, voyages reportés : l’équilibre repose sur des arbitrages constants. Les dépenses de santé, en hausse avec l’âge, viennent alourdir encore la facture, même si elles sont partiellement compensées par les remboursements. Pour les retraités modestes, la dépendance à des aides complémentaires ou à la solidarité familiale devient incontournable. Cette précarité relative explique pourquoi 77 % des Français se déclarent inquiets pour leur future retraite, et 66 % ignorent encore le montant qu’ils percevront.

L’épargne, une arme encore trop peu utilisée

Face à cette situation, les experts insistent sur l’anticipation. Pourtant, la culture de l’épargne retraite reste limitée en France. Selon un sondage IFOP de 2025, 42 % des Français n’ont aucun produit d’épargne spécifique, et 53 % ne possèdent aucune réserve dédiée à leur retraite. L’assurance-vie et les livrets bancaires demeurent les solutions les plus utilisées, jugées sûres mais peu rentables.

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Le Plan Épargne Retraite, un outil sous-exploité

Parmi les dispositifs existants, le Plan Épargne Retraite (PER) est souvent présenté comme l’outil idéal. Fiscalement avantageux, flexible (sortie en capital ou en rente), il permet de se constituer un complément de revenus. Mais seuls 15 % des Français le considèrent pertinent, preuve d’un déficit de pédagogie et de confiance. Ceux qui l’adoptent y voient un moyen de sécuriser l’avenir, mais aussi d’aider leurs enfants ou petits-enfants, illustrant l’importance de la transmission intergénérationnelle.

Une question de dignité sociale

En définitive, 1 626 euros bruts par mois placent les retraités français dans une zone grise : théoriquement proches du seuil de “vie décente” mais en réalité fragilisés par l’inflation et les inégalités de situation. Sans revenus complémentaires, la promesse d’une retraite paisible reste un mirage pour beaucoup. L’enjeu n’est pas seulement économique : il touche aussi à la dignité sociale, à la capacité de profiter de ses vieux jours sans vivre dans l’angoisse permanente des fins de mois.

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