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Visé par le couple Sarkozy, Mediapart défend son travail d’investigation

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L’onde de choc judiciaire autour de Nicolas Sarkozy s’est doublée jeudi 25 septembre d’une passe d’armes médiatique.

Condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen présumé, l’ancien président a de nouveau visé Mediapart, le site d’investigation à l’origine de la révélation de la fameuse “note libyenne” publiée en 2012. L’épisode s’est conclu par un geste de colère de Carla Bruni-Sarkozy, arrachée à la sortie du tribunal. Devant la presse, Nicolas Sarkozy a rappelé que le document de 2012, produit par Mediapart, était jugé « probablement faux » par le tribunal. Rédigée en arabe, la note attribuée à un responsable des services de renseignement libyens évoquait un “accord de principe” pour financer la campagne de 2007 à hauteur de 50 millions d’euros.

La présidente du tribunal a confirmé : « Il n’y a aucun élément qui a permis de corroborer le contenu de la note », ajoutant qu’il était plus vraisemblable qu’il s’agisse d’un faux. Mais ce constat n’a pas eu d’effet direct sur la condamnation, l’affaire reposant sur d’autres éléments accablants, liés à l’entourage de l’ancien chef d’État.

La riposte symbolique de Carla Bruni

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À la sortie de l’audience, l’épouse de Nicolas Sarkozy a manifesté son exaspération. Elle a arraché la bonnette – la protection en mousse d’un micro – d’un journaliste de Mediapart et l’a jetée au sol. Un geste aussitôt relayé par l’AFP et auquel la rédaction du site a répondu avec ironie : « Ramenée indemne, la bonnette va bien », ont-ils écrit, photo à l’appui.

Mediapart revendique son indépendance

Carine Fouteau, présidente et directrice de la publication, a jugé les propos du tribunal « étonnants », tout en soulignant que cette remarque n’avait pas d’incidence sur le jugement. « Les attaques ont été rudes, médiatiques et politiques, mais cette décision consacre l’importance d’une presse indépendante des pouvoirs », a-t-elle déclaré.

Elle rappelle que l’enquête de Mediapart ne se résume pas à ce document contesté mais s’appuie sur plusieurs années d’investigations et de témoignages. D’ailleurs, la Cour de cassation avait en 2019 définitivement validé le non-lieu en faveur du média, écartant l’accusation de faux formulée par Nicolas Sarkozy, sans toutefois confirmer l’authenticité du document.

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Un affrontement persistant

Si Nicolas Sarkozy a été relaxé des chefs de corruption et de financement illégal de campagne, la justice l’a reconnu coupable d’avoir « laissé ses proches collaborateurs solliciter le régime libyen » pour obtenir des fonds. Une condamnation qui marque un précédent historique, mais qui s’accompagne d’un duel toujours vif entre l’ancien président et un média qui revendique son rôle de contre-pouvoir.

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